Les Bassins des Aghlabides, construits entre 860 et 862 et couvrant une superficie de 11.000m2, sont aujourd'hui en très mauvais état à cause des poubelles et des canettes lancées par des clochards, faute de clôture et de gardiennage permanent. Et même les auvents, les trottoirs, l'éclairage, la verdure et les bancs publics réalisés dans les années 90, sont aujourd'hui tombés en désuétude parce qu'ils ont été faits à la hâte et sans concertation avec les institutions du patrimoine. Face à cet état de délabrement et de mauvaise gestion de l'espace environnemental, l'Institut national du patrimoine (INP) a entrepris depuis quelques semaines, des travaux de raccordement au réseau de l'Onas (avec un coût de 37.000D), suivis par des opérations de curage tout en essayant de trouver des solutions pour limiter les effets néfastes de la remontée capillaire résultant de la montée de la nappe phréatique et de la salinité de l'eau stagnante. Madame Sahir Ben Garouia, responsable de l'INP à Kairouan, nous précise dans ce contexte que les responsables envisagent par la suite l'aménagement de tout l'espace environnant les bassins avec notamment la construction d'une clôture, la création d'un parc archéologique, la mise en valeur des composantes du site et la prospection électromagnétique en vue de rechercher des bassins encore enfouis.