Par M'hamed JAIBI Certaines déclarations ou allusions politiques ont un effet déstabilisateur, donnant l'impression que l'on veuille entrer dans les détails des «divergences» et nuances au sein de la nébuleuse terroriste «jihadiste» qui nous menace. Cette approche risque de semer le doute quant à l'impératif d'une lutte implacable et sans merci contre le terrorisme quel qu'en soit l'auteur, donc contre tous les groupes et organisations de terroristes. Fortuitement ou à bon escient, ces déclarations pourraient nous impliquer subrepticement dans une périlleuse et puérile chasse aux nuances, divergences et luttes internes entre les différents groupes terroristes qui menacent l'humanité entière et, tout spécialement, les arabes et les musulmans, menant une guerre féroce et sale sous le couvert indigne et révoltant de la «diffusion de l'Islam» et de sa promotion. Une telle différenciation risquerait de nous conduire à adopter des nuances dans le traitement des uns et des autres, voire des traitements différents et, dans la foulée, pourquoi pas des alliances conjoncturelles conçues dans l'esprit de combattre «l'ennemi principal» ou «le plus dangereux» ou encore «le plus offensif». Que la riposte internationale soit aujourd'hui dirigée contre le pseudo- Etat islamique (Daech) de Abou Bakr Baghdadi et son Califat virtuel n'empêche nullement de combattre sans faille l'ensemble de la démarche jihadiste. Quel que soit le nombre des adeptes d'Ansar Echaria chez nous, et celui de nos enfants embrigadés par Daech, devenus sanguinaires. L'extrémisme et le terrorisme sont aussi indivisibles que la lutte implacable que nous devons leur mener. Sans faille !