Dernier coup de manivelle pour le premier long métrage de Sonia Chemkhi. Un film sur la réalité des rapports violents qui nous caractérisent au quotidien. Fin du tournage de Aziz rouhou, le premier long métrage de Sonia Chemkhi. Un tournage qui, semble-t-il, n'était pas de tout repos et qui a duré 8 semaines entre Tunis et Mahdia. Le producteur exécutif de ce long métrage n'est autre que Lotfi Layouni. En voici le synopsis d'abord : « Hind, jeune comédienne de 30 ans, incarne le premier rôle dans une pièce théâtrale mise en scène par son mari Taoufik. La pièce s'inspire du vécu tragique de Hind et de son frère cadet, Mehdi, un chanteur homosexuel. Tous les deux ont été opprimés par leur frère aîné, jeune homme illettré qui oscille entre la délinquance et l'intégrisme religieux. A l'arrestation de Taoufik pour non-paiement de la pension à son ex-femme, Hind décide d'affronter son présent, de révéler les secrets enfouis du passé (le viol de Mehdi, adolescent, par le chef de bande du frère aîné) et de transformer la pièce pour régler son compte avec tous les boulets qui la maintenaient dans la peur, soumise et inférieure». Aziz rouhou, écrit et réalisé par Sonia Chemkhi, semble se situer entre le film d'auteur et le film populaire. Ce film introduit également la notion du théâtre dans le cinéma, puisque la pièce possède un rôle dramatique et narratif important dans la construction, ce qui rend l'entreprise un peu plus sensible à la réalisatrice. Mais au-delà des aspects technique et cinématographique, le film semble s'interroger sur les rapports marqués par la violence et la haine dans notre société. «Comment vivre librement après la chute d'une dictature, lorsque celle-ci nous a construits jusque-là et qu'elle fait partie, en quelque sorte, de nous ? Comment accepter nos différences? Comment échapper au cercle vicieux?». Au casting, on retrouvera Fatma Saïdane, Jamel Madani, Aicha Ben Ahmed, Ghanem Zrelli, Sondes Belhassen, Mohamed Graia, Monem Chouaiet, Najoua Miled, Wassila Dari, Najoua Zouhir, Walid Khadhraoui, Slah M'sadek .