Outre la distribution d'autocollants et de flyers, les membres du Pôle civil pour le développement et les droits de l'Homme avaient prévu d'organiser une opération de vote blanche sur l'avenue Habib-Bourguiba. Elle a finalement été annulée, faute d'équipements et en raison notamment de l'indisponibilité des membres de l'Isie Le Pôle civil pour le développement et les droits de l'Homme regroupant 150 associations organise actuellement une campagne de sensibilisation qui durera une semaine afin d'inciter les citoyens à se rendre aux urnes dimanche prochain. Quatre associations dont l'Union générale des étudiants tunisiens, la Ligue de la famille tunisienne, l'Association tunisienne pour l'enfance et la citoyenneté et le Front de la jeunesse ont planté leurs tentes sous les arbres de l'avenue Habib-Bourguiba, distribuant autocollants, dépliants et flyers aux passants amusés pour les uns et heureux pour d'autres que la société civile s'implique afin de sensibiliser les citoyens à l'importance de faire-valoir leur droit au vote et de se rendre aux urnes pour décider du sort du pays. Sourire aux lèvres, de jeunes bénévoles du Front de la jeunesse interpellent les passants et leur tendent des autocollants sur lesquels figure la date cruciale du 26 octobre. D'autres s'affairent à accrocher sur les pans des tentes des affiches géantes qui détaillent clairement, sous forme de bande dessinée, les différentes étapes du vote: après avoir décliné son identité, l'électeur signe le registre, choisit une des listes candidates qui lui sont proposées, se rend dans l'isoloir, coche sur le bulletin la case qui lui convient et ensuite, étape ultime, glisse le bulletin dans l'urne, peut-on lire sur l'affiche. Des étudiants et des enfants distribuent des dépliants qui, outre les étapes du vote, apportent des définitions claires et précises sur les élections législatives, l'Assemblée des représentants du peuple et le rôle déterminant qu'il est appelé à jouer dans le processus démocratique. Sous une tente, un des membres du Pôle civil, Abderrahmen Naoui, tente tant bien que mal d'expliquer à un vieil homme sourd qu'il est déterminant d'aller voter ce dimanche. A un groupe de jeunes étudiantes qui s'arrêtent pour l'écouter, ce professeur de lycée se lance dans un discour enflammé et convaincant sur les raisons qui doivent «les pousser à aller voter». «Voter est un acte civique. Grâce à cet acte, chacun de nous va être responsable du devenir politique de notre pays et de la réussite ou de l'échec du processus de transition démocratique», explique l'homme d'âge mûr, très actif dans le tissu associatif. Sous une autre tente, des adhérentes expliquent à un groupe de femmes âgées comment elles doivent procéder le jour où elles se rendront aux urnes et leur expliquent par moult détails comment va se dérouler le vote et comment elles doivent procéder pour cocher la case qui convient si elles sont analphabètes. Une jeune femme en profite pour s'informer sur la procédure à suivre afin de déposer plainte pour faux parrainage d'un candidat politique. «Nous sommes en train de récupérer les coordonnées de toutes les personnes qui ont découvert que leurs données personnelles ont été récupérées pour parrainer des candidats, explique une jeune adhérente bénévole. Une association va se charger de contacter un avocat qui les informera sur la procédure à suivre pour porter plainte», explique un des membres de l'Association enfance et citoyenneté. Outre la distribution d'autocollants et de flyers, les membres du pôle avaient prévu d'organiser une opération de vote blanche sur l'avenue Habib-Bourguiba. Mais elle a finalement été annulée, faute d'équipements et en raison notamment de l'indisponibilité des membres de l'Isie qui ont décommandé leur participation à la dernière minute.