Du nouveau cette année avec la résidence «Intercal» réunissant douze musiciens tunisiens et étrangers qui oscilleront entre improvisations et performances de musique concrète. L'E-Fest, initialement Fest (le Festival Echos Sonores de Tunis) à ses débuts en 2007, est devenu, 2009, un projet vaste dédié aux cultures numériques dans toutes leurs diversités, avec l'ambition d'ancrer en Tunisie des pratiques artistiques liées aux nouvelles technologies, à travers des rencontres, des échanges, et la réflexion sur la création entre artistes locaux et internationaux, émergents et confirmés. Sa vocation est donc plus dans la recherche et le développement que dans la pure diffusion. Abrité à ses débuts par l'Acropolim de Carthage, le festival a évolué en investissant et explorant d'autres espaces et lieux que ce soit du patrimoine à l'instar du Palais Abdellia ou encore des galeries d'art, des plages et autres salles de cinéma, avec l'idée de se rapprocher du public et vivre différemment cette expérience. Cette année l'E-Fest se tiendra, du 8 au 16 novembre à Tunis. La programmation de ce rendez-vous annuel des cultures numériques, soutenu par l'Institut Français de Tunisie, a été dévoilée récemment lors d'une conférence de presse abritée par l'espace l'Agora à la Marsa. Déclinée sur cinq axes et dans différents sites, offrant des approches artistiques distinctes mais complémentaires, elle est pour le moins variée et plutôt inédite. Elle se distingue surtout par ses livres électroacoustiques «Intercal» — une nouvelle initiative de l'E-Fest articulée autour de la musique concrète, contemporaine ou encore l'«Electronique de chambre», à destination d'un public en quête d'un autre rapport au son. «Intercal», qui se tiendra, les mardi 11 et mercredi 12 novembre, à l'Agora est une résidence de création éphémère, avec douze musiciens tunisiens et étrangers qui oscilleront entre improvisations, dialogues musicaux et performances de musique concrète. «Cela se vivra comme une expérience sonore dans un espace fermé», explique M. Afif Riahi, directeur du festival et grand amateur d'arts numériques en ajoutant que le festival donnera à écouter, à voir et à danser avec une programmation qui va aller crescendo. Au menu, encore, une exposition Mapping, au Palais Abdellia, du 8 au 16 novembre, dédiée à l'art vidéo et en particulier à la notion de territoire et de transcendance dans le "mapping"; avec la participation de 4 artistes tunisiens et autres étrangers. Il y aura, également, des «performances audiovisuelles» (Live A/V)de Murcof & Simon Geilfus d'ANTIVJ, et des allemands Robert Lippok et Byetone, le jeudi 13 novembre à l'Acropolium de Carthage. Le côté «festif» sera assuré par les «Les Nuits Electro», clôturant l'E-Fest les vendredi 14 et samedi 15 novembre au club "Casa Nostra" de Dar Naouar à Gammarth, avec les sons techno et house de pointures incontournables de la scène internationale — Boris Werner, Levon Vincent, Lazare Hoche et Francois X — ainsi que de la relève tunisienne : Hamdi Ryder, Dawan, Salem, Unknown et Kaïs. L'on n'oublie pas le volet formation avec des ateliers d'initiation à des logiciels de création graphique interactive et de composition et arrangement musical ("Processing", "Ableton Live", et "Max for Live") qui se tiendront, le lundi 10 novembre, entre 10h00 et 20h00, à l'Agora à La Marsa. Bon E-Fest!