Certains candidats doivent se désister de la course à la présidentielle car ils ne répondent pas aux aspirations des Tunisiens et aux exigences de l'étape actuelle, a martelé MKN Les exigences de l'étape actuelle dictent une seule option pour gouverner la Tunisie : un Président indépendant et un Premier ministre qui dirige un gouvernement émanant de l'Assemblée des députés du peuple (ADP) et qui bénéficie d'un large soutien au sein du prochain Parlement, a décrit, hier, M. Mustapha Kamel Nabli, la prochaine configuration politique, lors d'une conférence de presse à Tunis. « Dans le contexte actuel, le Président indépendant est le meilleur profil », n'a cessé de répéter MKN pour justifier sa candidature, et surtout pour convaincre les électeurs de voter en sa faveur. Cette indépendance politique, selon le candidat à Carthage, est un gage de stabilité dans un contexte marqué par des difficultés à établir des coalitions entre les partis politiques. « Ces ententes seront fragiles et de courte durée », a-t-il renchéri. D'où le président de la République joue un rôle central dans le maintien de la stabilité, la principale revendication des Tunisiens, a-t-il ajouté. Un Président indépendant est le meilleur profil, a-t-il soutenu, «car le moment est à la cohésion et non à la partition du pouvoir ». Et pour enfoncer le clou, il a appelé les candidats partisans à revoir les résultats du scrutin du 26 octobre, réfléchir sur leur positionnement auprès des électeurs. Il les a conseillés de se désister de la course à la présidentielle en vue de faciliter la tâche des électeurs en réduisant la liste des 27 candidats. Revenant sur son statut, MKN a rappelé qu'il n'avait adhéré à aucun parti politique, notamment le RCD dissous, « et ce n'est pas maintenant que je vais le faire », faisant allusion à Nida Tounès, parti majoritaire au sein du Parlement. A cet égard, il a rejeté en bloc toutes les versions de rapprochement entre lui et ce parti en vue de s'entendre sur un partage des postes des deux institutions de l'exécutif, la présidence et le gouvernement. « La Tunisie a besoin d'une personnalité qui porte une vision permettant de répondre aux aspirations des Tunisiens », a-t-il soutenu. Et le Président dispose de larges prérogatives pour mettre en œuvre une vision. Contrairement à ce que pensent plusieurs, les prérogatives du Président sont axées sur les portefeuilles sécuritaire et diplomatique, vu leur importance, mais ne se limitent pas à ces deux dossiers, a-t-il expliqué, invitant certains à une profonde relecture de la Constitution. La thèse de MKN repose sur les résultats des législatives qui reflètent, de manière fidèle et claire, les attentes des Tunisiens. «Le peuple a dit son mot». «Plusieurs enseignements sont à tirer», a-t-il affirmé. « Le taux de participation « respectable » témoigne de l'insatisfaction des Tunisiens des politiques adoptées et des politiciens de la Troïka ainsi que du rendement de l'ANC », a-t-il avancé en premier lieu. Et par son vote en faveur des partis modernistes et démocrates, l'électeur a fait preuve de bon choix, « celui de l'Etat civil et du rejet de l'exclusion », selon MKN. « Le Tunisien veut rompre avec le passé », a-t-il résumé. Le scrutin du 26 octobre a montré que le Tunisien est persuadé de l'efficacité des mécanismes démocratiques pour opérer des changements d'envergure et assurer une alternance pacifique au pouvoir. « Puisque le peuple veut faire son choix, pourquoi le priver de cet exercice en lui proposant un candidat consensuel ? », s'est-il interrogé. A cette occasion, MKN a adressé des messages de félicitations aux forces de l'ordre et de l'armée qui ont veillé au bon déroulement de l'opération électorale, au parti gagnant Nida Tounès ainsi qu'à tous les partis qui ont obtenu des sièges au Parlement et à la société civile, notamment les observateurs. Pour les partis qui n'ont pas réussi à prendre place au sein de la prochaine ADP, l'édification de la Tunisie est un processus de long terme, les a-t-il consolés. Le directeur de la campagne électorale de MKN a insisté sur le fait que les Tunisiens réclament un Président indépendant, capable de faire régner l'entente et de proposer des solutions intelligentes. La solution pour la Tunisie est MKN, a-t-il conclu.