Il aurait été frustrant de voir l'une des deux équipes perdre Stade Olympique d'El Menzah. Temps gris et venteux. Pelouse en assez bon état. Assistance réduite. ST et EST font match nul 2-2. Mi-temps (0-0). Buts de Coulibaly (62') et Harbaoui (82' s.p.) pour l'EST et de Marzouki (70') et Awadhi (80' s.p.) pour le ST. Avertissements à Mbarki et Akremi (EST). Arbitrage de M. Slim Jedidi. ST : Amdouni, Ben Ali, Béjaoui, Dridi, Rouid, Alex, Awadhi, Jlassi, Boudhiaf (Baghdadi), Marzouki, Ernest (Landolsi). EST : Ben Cherifia, Afful (Mbarki), Akremi, Jabeur, Dhaouadi, Ragued, Coulibaly, Chaâlali, Harbaoui, Akaïchi (Jouini), N'Djeng (Mhirsi). Ce serait une grande injustice de ne pas commercer par rendre hommage aux joueurs des deux équipes pour le spectacle présenté surtout lors de la seconde mi-temps. Leur correction et leur fair-play ont aussi facilité la tâche de Slim Jedidi, l'arbitre du match qui a été exemplaire tout le long de la rencontre. Des comportements de ce genre, nous en redemandons. Stade Tunisien-Espérance Sportive de Tunis a tenu ses promesses en dépit d'une période initiale en demi-teinte. Cette première mi-temps est vraiment à oublier d'autant qu'elle n'a pas été riche en occasions de but. Certes, l'Espérance a pris les devants comme pour annoncer la couleur mais ce ne fut qu'un feu de paille. En effet, N'djeng pressé par Rouid, n'a pas pu tromper le gardien stadiste Amdouni, son tir de l'extérieur du pied gauche fut trop mou (9'). Depuis, l'Espérance a pris le jeu à son compte mais a manqué de pression. Ce n'était certainement pas N'djeng, toujours à la recherche de sa meilleure forme, et Akaïchi, dépaysé sur le couloir droit de l'attaque, qui pouvaient désarçonner la défense stadiste. En face, les joueurs de Lassâad Dridi se tenaient bien, surtout en défense où les deux tours de contrôle Dridi et Rouid étaient intraitables et ne laissaient rien passer. Le Stade Tunisien faisait de la résistance et se contentait de lancer des contres. Le plus dangereux sera celui de la 35'. Une belle action collective menée par Béjaoui ne trouve pas la réussite escomptée, Ben Chérifia ayant sauvé du pied in-extrémis devant Marzouki. Quel chassé-croisé ! Si cette première période a laissé les supporters des deux équipes sur leur faim, on savait que le déclic ne se produirait qu'après un but de part ou d'autre. La seconde mi-temps a été abordée sur des chapeaux de roues par les «Sang et Or». Ces derniers donnaient l'impression de vouloir gagner à tout prix. Ils pressaient la défense stadiste jusqu'à obtenir gain de cause. Harbaoui, dangereux par ses incursions et qui en a fait voir de toutes les couleurs au Stadiste Ben Ali trouve la faille et sert Coulibaly en retrait. Ce dernier face au but n'a plus qu'à tirer dans les filets (62') pour ouvrir le score. Le match prenait une autre allure et devenait plaisant. Les Stadistes ne baissaient pas les bras. Après une première tentative d'Ernest contrée par Jabeur, les joueurs du Bardo allaient égaliser, et de quelle façon ? Un corner de Jlassi est mal renvoyé de la tête par la défense centrale espérantiste. Marzouki d'un superbe retourné acrobatique loge la balle dans la lucarne de Ben Chérifia (70'). Le match s'emballait et Akaïchi seul face à Amdouni rate l'occasion de doubler la mise pour les «Sang et Or» (75'). Les dix dernières minutes étaient interdites pour les cardiaques. Si le Stade avait pris l'avance au score suite à un penalty de Awadhi (80'), Harbaoui égalisera également sur penalty (82'). A ce sujet, nous avons admiré la capacité de réaction des joueurs des deux camps qui ne se sont jamais avoués vaincus. Ils se sont battus jusqu'à la dernière minute pour essayer de gagner. Finalement, ce match nul est juste et ni l'Espérances ni le Stade ne méritait de perdre.