Avocat d'affaires de profession, Samir Abdelli se présente en candidat indépendant à l'élection présidentielle. Lors d'une rencontre avec les médias, il a présenté, hier, son programme pour la Tunisie et a appelé, avec insistance, les jeunes à accomplir leur devoir électoral et être au premier rang pour assurer un rôle agissant Le candidat indépendant à la présidentielle a, d'abord, condamné l'attentat terroriste contre les soldats au Kef, affirmant que c'est une atteinte à la souveraineté du pays et un message des terroristes pour empêcher la construction de la 2e République. Il a dans ce contexte indiqué que le peuple tunisien ne se laissera pas abattre et qu'il poursuivra son processus de transition démocratique dans une lutte solidaire, contre ce fléau désormais mondial. Pour Samir Abdelli, la rencontre avec les médias avait un double objectif. Certes, il voulait annoncer son programme pour les cinq prochaines années, au cas où il serait élu. Mais aussi et surtout pour se faire connaître auprès du grand public. Avocat d'affaires, spécialisé dans le négoce international, particulièrement dans le secteur de l'énergie, le jeune candidat affirme être parmi les 70% de jeunes Tunisiens qui ont, jusque-là, déserté la politique.« C'est légitime de se poser des questions sur ma personne et sur les motivations de ma candidature. Depuis des décennies, ce rêve n'était même pas permis. Aujourd'hui, la nouvelle constitution a rendu le rêve possible. Grâce à cette nouvelle législation électorale et la constitution, j'ai pu me porter candidat, et j'ai réussi à réunir plus de 20 mille parrainages, dans le respect le plus total de la loi », a indiqué Samir Abdelli. Message d'espoir aux jeunes « Par ma candidature, je voudrais, justement, passer un message aux jeunes Tunisiens. Un message d'espoir. Car, je demeure convaincu que les jeunes se doivent d'être au premier rang de la politique afin de mieux servir leur pays », a déclaré Samir Abdelli. La prochaine étape sera difficile pour le pays mais décisive pour l'avenir. Elle sera caractérisée par un lourd travail pour le prochain président de la République. Ce dernier est appelé à être le président de tous les Tunisiens, à une distance égale de tous les partis politiques. C'est lui qui aura la charge de garantir l'unité et la solidarité nationale. Une unité désormais nécessaire pour mettre en œuvre les programmes présentés ». Car, a-t-il expliqué, il faut que le contexte soit solide, sain et sécurisé, pour mieux bâtir la 2e République. Pour cela, il faut bien tirer les leçons de la révolution tunisienne. En effet, selon le candidat, le rétablissement de la sécurité et la consolidation des moyens de notre armée et des forces de l'ordre, afin de mieux lutter contre le terrorisme, constituent une condition sine qua non pour garantir une construction solide de notre pays, basée entre autres sur la réconciliation nationale. Cependant, la réconciliation ne pourrait être efficace et fructueuse qu'après dédommagement des victimes et la mise en œuvre de la justice transitionnelle. Discrimination positive en faveur des régions déshéritées En matière de diplomatie, le candidat indépendant préconise de redorer le blason de la diplomatie tunisienne en comptant sur les compétences nationales. « La Tunisie a un atout majeur qui n'a pas été bien exploité, à savoir sa révolution historique. Un événement qui devrait être mis en avant, notamment avec les différents hommages internationaux rendus en faveur de la Tunisie. « J'estime qu'on pourrait réhabiliter la diplomatie tunisienne et lui rendre ses lettres de noblesse. Et pour atteindre cet objectif, il serait judicieux de s'inspirer des expériences réussies de la Tunisie d'antan, quand la position diplomatique de notre pays était attendue », a souligné Samir Abdelli. Car, a-t-il ajouté, la diplomatie n'est pas uniquement les positions du pays vis-à-vis des différents dossiers internationaux. La diplomatie est plus que cela. En effet, elle est aussi la porte d'entrée des relations bilatérales, notamment dans le domaine économique, les investissements directs étrangers (IDE)... Samir Abdelli croit fortement en ses chances et considère que tous les candidats sont des concurrents. Il croit surtout au potentiel des jeunes Tunisiens. Or, sur ce plan, il aura du pain sur la planche. Car, le taux d'abstention des jeunes pendant les dernières législatives était important. C'est dire que les jeunes ne sont pas très intéressés par la politique. Cela dit, le candidat espère servir son pays et préserver les intérêts de la Nation, via la consolidation de l'Etat de droit, de la justice, de l'équité et de la réduction de l'écart entre les régions, en mettant en avant l'argument de la discrimination positive. Son programme repose ainsi essentiellement sur la lutte contre le terrorisme, l'éradication de la pauvreté et de ses causes et la réconciliation nationale globale. A cela s'ajoute un autre combat qu'il estime primordial, changer les mentalités et instaurer la valeur du travail. Interrogé sur l'initiative de Mustapha Ben Jaâfar, relative à un candidat consensuel, Samir Abdelli a précisé que c'est une initiative mort-née et que chacun a ses chances, vu que c'est le peuple qui tranchera à travers les urnes.