Le déficit des entreprises publiques opérant dans le secteur du transport a dépassé, au cours de la période 2010-2013, plus de 1.400 millions de dinars (MD), a affirmé, hier, à Tunis, le ministre du Transport, Chiheb Ben Ahmed. Il a souligné que la situation de ces entreprises nécessite l'apport de plus de 1.000 millions de dinars au niveau de leur capital. Le défi primordial de cette étape, a-t-il poursuivi, est de trouver une source de financement en vue de la restructuration de ces entreprises, d'autant que l'Etat ne peut intervenir à l'heure actuelle. Lors du premier forum des gestionnaires des établissements et entreprises publics du secteur du transport, le ministre a expliqué que la détérioration des situations financières de ces derniers est due à la hausse du coût de leurs charges, notamment celles liées aux salaires et aux carburants, contre une baisse du rendement de leur activité. Cette baisse de rendement est imputée à des facteurs propres à chaque secteur et entreprise ainsi qu'aux politiques de gestion obsolètes adoptées, a-t-il ajouté. Et de poursuivre que les opérations d'assainissement entreprises au niveau des entreprises du secteur du transport n'ont pas mis fin à l'aggravation de leur situation, indiquant qu'elles (opérations) ont été conjonturelles et n'ont pas comporté de solutions radicales à même de traiter les causes structurelles du déficit. Revoir les politiques de gestion Le ministre a mis en exergue l'impératif de revoir les politiques de gestion au sein de ces entreprises de manière à assurer la stablité de leur situation financière, affirmant que la garantie de la pérennité de leur activité ne réside pas en l'effacement de leurs dettes et le renflouement de leurs caisses. Il a relevé, à ce propos, la nécessité de recourir à des sources de financement alternatives en vue de l'exécution des plans de restructuration de ces entreprises, évoquant les fonds de financement auxquels plusieurs parties pourraient contribuer aux côtés de l'Etat. Une méthode de financement unifiée propre à chacune de ces entreprises tout en tenant compte des spécificités de chacune d'entre elles a été proposée, a fait savoir le ministre. Cette proposition stipule la garantie du financement en fonction de la situation à travers «un fonds national de restitution» et «un fonds national d'impact positif», outre «un impôt sur le transport». Ben Ahmed a conclu que pour assurer la réussite de l'opération alternative de financement «il y a lieu d'adopter une nouvelle conception reposant sur «la création de la valeur à travers les services publics».