Le milieu familial n'est pas toujours un havre de paix pour la gent féminine. La violence dans le cadre familial constitue un risque permanent pour bon nombre de femmes qui s'y trouvent agressées, maltraitées et violées. Amnesty International a établi un programme de lutte contre la violence à l'égard des femmes dans le cadre familial, ayant pour finalité de garantir à la femme ses droits à la protection, à l'autonomie et à l'intégrité physique et morale. Il s'agit d'un programme en 14 points, impliquant aussi bien les décideurs, les agents de la sécurité nationale, la société civile, les éducateurs et les victimes elles-mêmes. La lutte contre la violence dans le cadre familial commence, d'abord, par l'incrimination et la condamnation de ce comportement altérant les droits de l'Homme. Pour ce, les parties concernées sont appelées à véhiculer l'information sur les répercussions néfastes d'un tel comportement et à introduire des modules anti-discrimination et anti-violence à l'égard du genre au sein des programmes scolaires. Sur le plan législatif, l'Etat doit veiller à la suppression des textes de loi anti-féministes et leur substitution par des textes égalitaires, pénalisant la violence à l'égard du genre. La pénalisation de la violence dans le milieu familial doit obéir à la loi internationale, dans le respect optimal du droit des victimes à la confidentialité. Il convient, de même, de supprimer tout obstacle entravant la pénalisation des agresseurs et de doter les agents chargés d'accueillir les victimes d'une formation à même de les qualifier à traiter avec des personnes en détresse. Le programme recommande, par ailleurs, la création de centres spécialisés pour l'accueil, l'hébergement et la prise en charge psychologique, médicale et juridique des victimes de violence. Ces projets nécessitent, cependant, des sources de financement qu'il convient de garantir. Le programme recommande, en outre, la prévention de la violence dans le milieu familial par usage d'armes, et ce, en prenant en considération d'éventuelles dénonciations. La création d'une base de données et la sensibilisation de la femme sur ses droits constituent des démarches nécessaires pour relever ces défis à moyen et long termes.