Une volonté de soutenir les réformes et de favoriser la création de petites entreprises... L'ambassade des Etats-Unis à Tunis a abrité hier une cérémonie à l'occasion de l'inauguration, dans ses murs, du siège de l'Usaid. Cette agence de coopération américaine, comme l'a rappelé l'ambassadeur, M. Jacob Walles, a été présente en Tunisie dès les années qui ont suivi l'indépendance, soit de 1961 à 1992. Une trentaine d'années pendant lesquelles des opérations ont été menées dans des domaines tels que l'agriculture, l'éducation et l'économie. L'ambassadeur, qui s'exprimait en présence du ministre de l'Equipement et du Développement durable, M. Hédi Belarbi, ainsi que du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, M. Fayçal Gouiaâ, a indiqué que la réouverture des bureaux de l'Usaid s'inscrivait dans le prolongement de la visite effectuée par Mehdi Jomâa aux Etats-Unis en avril dernier et du lancement du Dialogue stratégique entre les deux pays. En fait, les activités de l'Usaid n'ont pas attendu la réouverture de ses bureaux. Depuis 2011, quelque 288 millions de dinars ont été engagés par l'agence, à travers différents programmes liés à la réforme fiscale et douanière, à la promotion du secteur privé et au développement de l'entrepreneuriat, mais aussi à l'observation des élections. Un accent est mis sur la création d'emplois à travers la mise en place de petites entreprises, en particulier dans les régions intérieures... Mme Alina Romanowski, administratrice-adjointe de l'Usaid, également présente pour l'occasion, a pris ensuite la parole en félicitant les Tunisiens au sujet des dernières élections législatives. Pour elle, le retour de l'agence s'inscrit dans le contexte de difficultés à envisager mais aussi de la volonté d'assurer les conditions d'une économie forte à l'avenir. Elle a rappelé que la présence de l'agence qu'elle dirige a permis déjà de créer un total de 5.000 emplois... Notons encore que le responsable du bureau tunisien de l'Usaid sera M. Chris Crowley, parti à la retraite mais rappelé pour cette mission. Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, qui devait prendre ensuite la parole, a déclaré que la décision de rouvrir un bureau de l'Usaid était pertinente « pour soutenir les réformes et la formation de compétences ». Il a adressé des remerciements au secrétaire d'Etat américain John Kerry, ainsi qu'à l'ambassadeur. Enfin, M. Hédi Belarbi, qui devait clore la séance des allocutions, a souligné à son tour que la décision de réouverture de bureaux de l'Usaid était une « bonne décision » : d'abord parce que l'étape qui s'ouvre n'est pas moins délicate que la période de transition et que, à considérer les statistiques, les possibilités d'échec ne sont pas tout à fait dépassées. Ensuite, parce que « nous avons besoin d'une révolution économique » dans le contexte d'une situation géopolitique peu favorable. Le ministre a enfin fait allusion au besoin des institutions d'être consolidées et que leur rôle soit redéfini dans le cadre d'une répartition des tâches entre le public et le privé. Il a assuré que l'équipe sortante à laquelle il appartient aura à cœur d'assurer la liaison avec le prochain gouvernement... Mais que le temps d'agir sur le terrain n'avait plus de raison d'être remis à plus tard.