Au lieu d'aller au fond du problème, on se contente de solutions à très court terme Tant qu'on n'a pas pensé à un régime fiscal adapté à nos clubs sportifs, dont les statuts doivent impérativement être changés, on ne sortira pas de l'auberge. Notre football ne peut pas continuer à fonctionner avec des associations omnisports à caractère amateur, employant des joueurs professionnels, payés à coup de milliers de dinars. Un paradoxe qui dure depuis 1995. Pourtant, on a trouvé une solution au problème il y a plus de cinq ans et on a pensé à transformer nos clubs en sociétés sportives. Mais aucun ministre des Sports n'a osé, aussi bien avant qu'après le 14 janvier, à aller au bout de cette idée. Et en ces temps de crise économique, nos équipes de football se trouvent dans le pétrin financier. C'est le moment ou jamais d'éradiquer le problème. Mais, encore une fois, on a choisi la solution de facilité. 2 millions 700 mille à partager Comme les clubs de Ligue 1 et 2 ont décidé le 11 novembre de suspendre momentanément leur participation à la compétition, le ministère des Sports a bien voulu apaiser les tensions. Avant-hier, la tutelle s'est arrangée avec le ministère des Finances pour débloquer une subvention spéciale d'un montant de 2 millions 700 mille dinars pour 12 clubs de Ligue Une et 20 autres de Ligue II. Cela sans compter ceux de la Ligue III et autres équipes de futsal et de football féminin. Un montant dérisoire. Les équipes de la première Ligue recevront chacune 75.000 dinars. Cinquante mille dinars est la part de chaque équipe de deuxième Ligue. Des sommes qui ne résoudront sans doute pas le problème. Un autre paradoxe : la tutelle a demandé au ministère de l'Intérieur d'aviser les gouvernorats et les communes afin de débloquer les subventions aux clubs. Des subventions que la direction générale des impôts a bloquées jusqu'à ce que les clubs de la Ligue 1 versent les retenues à la source, relatives aux salaires des joueurs et des entraîneurs pour les cinq dernières années. Rappelons que les présidents des clubs refusent de payer les arriérés laissés par leurs prédécesseurs et qu'ils ont demandé une amnistie jusqu'au 1er juillet 2015 et de relever la retenue à la source à partir de l'année prochaine. C'est le fond du problème.