Le Tribunal administratif a rejeté, hier, tous les recours en invalidation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Selon le premier président de cette juridiction, le candidat à l'élection présidentielle Mohamed Moncef Marzouki a été débouté de ses huit recours contre son adversaire Béji Caïd Essebsi et contre l'Instance supérieure indépendante des élections. Un autre recours formé par un citoyen ordinaire contre les deux candidats qualifiés au second tour de la présidentielle a été lui aussi rejeté, a ajouté Mohamed Faouzi Benhammed. D'autre part, et selon Adnane Mansar, directeur de campagne du candidat Mohamed Moncef Marzouki, «les recours formés par le candidat auprès du Tribunal administratif sont «actés par des photographies et des vidéos» et se rapportent à «des violations graves allant jusqu'au délit électoral». S'exprimant lundi matin en conférence de presse au QG de campagne du candidat Marzouki à l'Ariana, Adnane Mansar a précisé que les recours qui devaient être examinés concernent des faits survenus dans les circonscriptions de Bizerte, Sousse, Tunis 1, Tunis 2, Nabeul et Siliana. Il invoque des cas de subornation d'électeurs dans les centres de vote, de distribution d'argent politique, d'abus de faiblesse contre les personnes âgées et d'utilisation de faux bulletins de vote. Toujours d'après Mansar, Marzouki n'avait d'autre intention, en déposant des recours en invalidation des résultats du premier tour du scrutin présidentiel, que d'aider l'Isie à identifier les dysfonctionnements constatés et à être plus performante au second tour. Il a aussi réaffirmé l'engagement des coordinateurs de la campagne électorale de Marzouki à ce que la campagne électorale se déroule dans le calme et loin des tensions. Au cours de sa rencontre hier avec les membres du conseil de l'Isie, a-t-il ajouté, Marzouki «a attiré leur attention sur les abus qui sont en train d'être commis sur la scène médiatique et politique et les campagnes menées contre lui au mépris des règles morales les plus élémentaires». Le staff de la campagne électorale «n'a jamais appelé à manifester dans le Sud tunisien, afin de ne pas provoquer des violences», a affirmé Mansar, estimant que les tentatives de diviser les Tunisiens «ne servent pas l'intérêt du pays et rendent la mission du prochain président plus ardue».