Le CAB peine quand il s'agit de faire le jeu C'est à ne plus rien comprendre ! Les Cabistes perdent beaucoup de points à domicile. Ils en ont perdu 11 sur les 21 possibles jusqu'ici. Quel gâchis ! Le paradoxe est qu'ils trébuchent généralement contre des équipes qui sont sur le papier largement à leur portée. Le week-end dernier, ce sont les Hammam-Lifois qui sont loin d'être des foudres de guerre qui ont stoppé net leur ascension. Un match nul au goût amer d'une défaite. Une victoire aurait propulsé le CAB à la 3e place en compagnie du CSS. On savait que le CSHL était difficile à manier et qu'il a toujours posé des problèmes au CAB à Bizerte même. Seulement, on ne peut pas se contenter d'un tel signe indien pour innocenter ce nul malvenu, le 4e sur 7 rencontres jouées à domicile. Trop, c'est trop... Outre cette explication légère que le CSHL est la «bête noire» des Bizertins, d'autres raisons plus sérieuses sont, à notre humble avis, la cause de ce nouveau revers, dans tous les cas ressenti comme tel par les supporters cabistes. Il y a d'abord, sur la forme, cet état lamentable de la pelouse du stade 15-Octobre qui gêne énormément les joueurs, y compris les adversaires nous en convenons, à développer leur jeu. Dimanche dernier, on a vu un bourbier plutôt qu'un terrain de football. Dans de telles conditions, c'est l'équipe qui défend qui a le plus de chance d'en sortir à bon compte, en l'occurrence le CSHL à cette occasion. Ensuite, sur le fond, le CAB n'a rien pu faire devant la solidité défensive adverse. Et pourtant, les choses ont bien commencé pour lui puisque Rjaïbi a concrétisé la domination locale dès la 22' ouvrant la voie à une victoire facile. Alors que les Cabistes tenaient le match en main, l'arbitre offrait un coup franc imaginaire au CSHL exécuté par Ziadi, un tir anodin repris par Saâdi devant un Nawara qui n'a fait qu'accompagner le ballon dans les filets pourtant facile à intercepter (28'). A partir de là, la physionomie de la rencontre a totalement changé ! Les visiteurs se sont bien organisés derrière, devenant plus agressifs et se contentant de repousser le ballon intelligemment en direction de Diakité et Kasdaoui à la pointe de l'attaque. Et à l'entrejeu, c'est Ziad Ziadi qui a brillé par son omniprésence pour détruire les tentatives d'actions des locaux. Cette stratégie de jeu s'est avérée payante puisque les Hammamlifois n'ont plus été inquiétés jusqu'à la fin de la partie. Le staff technique bizertin avait largement le temps de réagir pour déjouer le plan adverse mais rien n'y fit. Impuissance cabiste ! La vision était pourtant claire : une équipe qui attaque, le CAB, et une autre qui défend et qui possède par contre-attaques, le CSHL. Les Cabistes n'étaient pas à l'aise dans une pareille configuration de jeu. Ni Youssofa, manqué de près, ni Darragi peu inspiré n'ont eu cet esprit créatif qui les caractérisait pour tromper la vigilance de leurs hôtes. On a beau crier sur la ligne de touche, le CAB était resté impuissant devant le double rideau défensif érigé par les Hammam-Lifois : Ziadi, Kanzari et Sfaxi au milieu du terrain et Amor Saâdi, Mhedhebi et Zekri derrière sans oublier Libré, Kasdaoui et Diakité qui revenaient souvent épauler leurs coéquipiers dans la phase de récupération. La mi-temps était sifflée sur ce score de parité (1-1) et on a pensé que l'entraîneur allait procéder à un coaching judicieux. De retour des vestiaires, on a assisté à la même chanson. On regardait du banc bizertin, la situation se compliquait davantage et les solutions n'arrivaient pas. Le remplacement de Saïdani, milieu défensif, par Hadhria porté plus vers l'avant était totalement déplacé puisque le milieu offensif a traîné tout au long de la 2e mi-temps comme une âme en peine, lors du coup sur le plan physique. Très délicat, Nour Hadhria n'est plus ce qu'il était. Devant des joueurs rigoureux comme ceux du CSHL, son incorporation était une erreur monumentale, tout comme Ogbona et Salhi du reste qui ont fait leur apparition plus tard mais qui n'ont pas apporté le plus escompté à l'animation offensive. L'entrejeu bizertin ayant été vidé de sa substance, on n'avait plus qu'à balancer de longs ballons centrés de la défense vers l'attaque, ce qui a fait le bonheur des Athlétiques défenseurs adverses. Le CAB, qui cafouillait déjà, a multiplié les maladresses lorsque le public local s'en est pris à Hmani à la suite d'un geste obscène en cours de match. Enfin, il est plus qu'urgent de recruter un bon gardien de but au CAB. Il y va de son avenir proche...