La sélection olympique doit se rabattre sur le plan «B» de son programme de préparation. Et prendre cela avec philosophie C'est un mois de janvier de travail non-stop qui attend les Aiglons qui préparent leur entrée en lice aux éliminatoires de la première coupe d'Afrique des nations U23, prévue en République démocratique du Congo. Ce premier tour éliminatoire doit les opposer les dimanches 24 et 31 mai prochain au Soudan (aller à Tunis, retour à Khartoum). Le vainqueur de cette double confrontation devra se coltiner au Maroc, avec un match aller à Rabat. Bien entendu, dans le cas où la fédération chérifienne ne sera pas suspendue par la Confédération africaine (CAF) suite à son désistement inhérent à l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2015. Les trois premiers classés à la CAN «U23» seront qualifiés pour les Jeux olympiques Rio-2016. Deux stages sont prévus au mois de janvier qui représenteront la clé de voûte de la préparation. «C'est notre dernière chance d'effectuer un travail en profondeur, souligne le sélectionneur Nizar Khanfir. En effet, nous n'aurons plus par la suite qu'une petite semaine de travail au mois de mars avant de négocier les éliminatoires. Les clubs européens ont accepté de libérer nos joueurs dans la première moitié de janvier, une chance qui risque de ne plus se renouveler par la suite». Un premier stage est prévu du 4 au 17 janvier. Il sera sanctionné par trois matches amicaux : les 8 et 12 janvier à Alger contre l'Algérie, et le 17, à 14h00, au Zouiten, contre l'Egypte. Après trois jours de repos, nouveau rassemblement du 20 au 28 janvier avec possibilité de disputer deux tests contre deux pays parmi la Jordanie, l'Irak, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. «D'ici la fin de la semaine, nous serions fixés sur les deux sélections que nous allons rencontrer aux dates des 24 et 28 janvier. Une nouvelle liste sera annoncée pour ce second stage», souligne le coach national. «Varier le profil de l'opposition» Comme cela arrive souvent, les contrariétés n'ont pas manqué. Les deux tournois qui étaient prévus au mois de janvier, ceux de l'Union nord-africaine de football (Unaf) et du Comité national olympique tunisien (Cnot), sont annulés. «On doit faire avec, heureusement que l'Egypte a formulé une proposition, positive Khanfir. En tout cas, la Côte d'Ivoire reste prioritaire parmi nos possibles sparring-partners d'autant qu'il faut varier le profil et les caractéristiques de nos rivaux. Nous devons profiter des deux rassemblements pour développer les automatismes, voir quelle stratégie adopter à domicile ou à l'extérieur, tout en essayant d'imposer notre jeu là où nous passons». «Certaines valeurs sûres au chômage» Le mot d'ordre reste la compétitivité : «La priorité absolue revient aux joueurs qui ont un temps de jeu, insiste le sélectionneur U23. Je n'ai retenu que ceux qui sont régulièrement alignés par leurs clubs de Ligue 1, ou ceux qui disputent au moins une mi-temps par-ci, une demi-heure par-là. Le cas de Jouini, Mhirsi... Il y a des valeurs sûres qui ne sont malheureusement pas alignées cette saison : Ali Abdi, Radhouène Khalfaoui, Chiheb Ben Frej, Mehdi Ben Necib, Mortadha Ben Ouanès... Il s'agit là d'anciens internationaux cadets, juniors... qui ne parviennent néanmoins pas à s'imposer dans leurs clubs. Le problème incombe à leurs clubs qui ne leur donnent pas leur chance. Ils doivent se contenter d'évoluer parmi leur équipe Elites, et cela n'a rien à voir avec les seniors. Ces derniers font une moyenne de 8-10 km par match, alors que cette moyenne tombe à 5-6 km au niveau Elites. A l'échelle européenne, un footballeur parcourt une moyenne de 12 km par rencontre. La différence avec les sélections d'Afrique noire, c'est que celles-ci sont composées dans une large mesure de joueurs évoluant en Europe, et cela leur procure un avantage physique certain. Pour le reste, point de vue technique et tactique, on n'a absolument rien à nous reprocher», estime Khanfir. Chikhaoui, seule nouveauté Une seule nouveauté dans la liste convoquée pour lundi prochain : Heykel Chikhaoui, le milieu de terrain de Sochaux. Car dans le cas d'Elyès Skhiri, il s'agit d'un simple rappel après une première convocation à l'occasion du double test devant le Maroc, à Tunis (0-0 et 4-1 pour les nôtres). La liste des convoqués Ali Machani, Zoubeïr Darragi, Slimène Kchok, Adam Rejaïbi, Achraf Jelassi (CAB), Ghaïlane Chaâlali, Driss Mhirsi, Haythem Jouini (EST), Charfeddine Charfi, Nader Ghandri, Walid Dhaouadi (CA), Sabri Ben Hassine, Imed Louati (CSS), Elyès Jelassi (ST), Wajdi Saïdani (USM), Houssem Bnina (JSK), Saâd Beguir (SG), Ziad Ounelli (ESZ), Seddik Mejri (ASD), Yassine Meriah (ESM), Walid Hasni (Vicenze, Italie), Elyès Skhiri (Montpellier, France) et Haykel Chikhaoui (Sochaux, France).