Après un parcours jusqu'ici mi-figue, mi-raisin, le festival de Bizerte a réussi, lundi dernier, à drainer la foule des grands jours. En effet, absent lors des trois dernières sessions, Saber Rebaï a fait pratiquement le plein au théâtre de plein air. Le chanteur tunisien qui se produisait, à l'occasion pour la 6e fois dans la capitale du Nord, a confirmé qu'il comptait beaucoup de fans, tous âges confondus. Nombreux donc étaient les spectateurs venus apprécier le professionnalisme de la vedette de la chanson arabe. Et comme en sport il n'y eut pas de round d'observation puisque le public a d'entrée chanté et dansé avec son idole. Avec Ya aghla el ness d'emblée puis Ya dalloul, Chtatilek, se dépensant sans compter, l'artiste a fait «bouger» dans les gradins même les plus réservés. Très généreux, l'hôte de Bizerte enchaîne alors ses succès, les uns après les autres. Nous eûmes droit successivement à Allah issamahni, Ihoun allik, l'inévitable chanson fétiche Sidi Mansour ou encore Athada El alam et Ezzit nafssi. Cette soirée a été une opportunité également pour Saber Rebaï de rendre hommage au grand Mohamed Jamoussi à l'occasion du centenaire de sa naissance interprétant Timchi bissalam, Kijitina… Mais comme dans les spectacles du chanteur, il y a toujours du rythme et de la diversité, la «dabka» libanaise a fait un boucan sur la scène et dans les gradins. L'harmonie Saber Rebaï-public était totale. Dans des conditions aussi favorables, le chanteur ne pouvait donner que le meilleur de lui-même. Meziana et Barcha barcha ont clos la veillée dans une ambiance de fête. Plus d'une vingtaine de titres ont décompressé une assistance acquise corps et âme à un grand Saber Rebaï. La joie est exprimée à chaque fois par des applaudissements à tout rompre. Ce fut tout simplement une belle soirée.