Pas de grosse pression sur les épaules des joueurs de Métlaoui dans ce duel des extrêmes De l'aveu même de son entraîneur, Mohamed Kouki, l'Etoile Sportive de Métlaoui a l'embarras du choix. Certes, une bonne quinzaine de joueurs étaient partis au marché hivernal des transferts. Une transhumance compensée d'une certaine manière par l'arrivée de neuf joueurs qui auront peu ou prou transformé le visage de l'équipe. «L'effectif a été renouvelé à au moins 50%, observe le coach métlaouien. L'une de mes priorités depuis mon arrivée au milieu de la trêve a consisté à affiner l'osmose et à développer de nouveaux automatismes. Les deux derniers tests remportés devant le Croissant Sportif de Redayef (2-0, buts de Houssam Gani et Maher Ameur) et la Flèche Sportive de Ksar Gafsa (3-0, buts du Marocain Yassine Loukili, Nizar Guerbouj et du jeune Kaka, issu de la catégorie Elites) m'auront permis d'avancer dans cette œuvre consistant à recoller les morceaux du puzzle. D'autant plus que le quota des étrangers a été renouvelé avec l'arrivée des Marocains Khaïrallah Abdelkebir et Yassine Loukili, un attaquant et un demi de couloir, et de l'Ivoirien Kouakou, un demi défensif. Bien évidemment, j'aurais aimé conclure cette phase de restructuration par un test devant le Club Sportif Sfaxien. Malheureusement, à défaut d'une pelouse disponible, il a été annulé», poursuit-il. Seul Ben Frej... S'il admet qu'au mercato hivernal, il n'est jamais évident de pouvoir engager de gros calibres, le boss du club du Bassin minier n'en insiste pas moins sur la qualité des derniers arrivés: «Un Kouakou, un Gani ou un Loukili ne manquent point de qualités, relève-t-il. Peut-être devrais-je regretter l'indisponibilité de l'arrière central Chiheb Ben Frej qui vient de débarquer de l'Etoile du Sahel. La fracture du bras qu'il a contractée le tiendra en dehors du groupe jusqu'à la semaine prochaine. Il doit attendre la quatrième journée avant de pouvoir débuter avec nous dans un match officiel». «Tout est possible» Certes, face au CA, le déséquilibre des forces ne laisse que peu de chances à l'ESM, cet après-midi, face au leader de la compétition. Pourtant, pot-de-fer contre pot-de-terre ou pas, Kouki n'en attend pas moins de ses joueurs qu'ils se donnent à fond, qu'ils puisent dans leurs ressources les plus profondes : «Il faut croire en ses chances et se rappeler qu'en football, tout est possible, martèle le technicien de l'ESM dont le baptême du feu peut à première vue ressembler à un exercice traumatisant. Mais, au fond, ce n'est pas devant un tel gros morceau que se joue le maintien, mais plutôt dans les confrontations directes face aux clubs de la seconde moitié de tableau. Voilà pourquoi nous n'aurons pas de pression excessive», avoue Kouki. Qui tire un gros sujet d'encouragement de la situation financière du club, ce qui épargne à ses joueurs les gros retards de paiement des salaires qu'on retrouve ailleurs.