La petite averse de pluie n'a pas gâché l'ambiance festive du coup d'envoi du festival. Animation de rue, inauguration d'une nouvelle bibliothèque régionale, un extrait de Bless et Kaâb el Ghazel, à l'ouverture du Festival Ali Ben Ayed vendredi dernier Devant la Maison de la Culture Aboul Kacem Chebbi (gouvernorat de Ben Arous), la foule s'est rassemblée en grand nombre ; de différents âges : élèves, adolescents, jeunes et adultes et même enfants se sont réunis par groupe et en duo. Evènement : une animation de rue à l'occasion de l'ouverture officielle de la nouvelle édition du festival Ali Ben Ayed dédié au théâtre. Divers numéros de magie ont été proposés par la troupe du cirque «Paparouni», et le public a répondu à cette invitation séduisante autant par son dynamisme que par sa vivacité. La petite averse de l'après-midi de ce vendredi n'a pas gâché cette ouverture et le retour du soleil a drainé encore plus de public. Le bal s'est ouvert donc avec le cirque où les jeux d'acrobatie, les cracheurs de feu et ces hommes géants ont épaté les grands comme les petits. Amira, une enfant de 13 ans, toute stupéfaite, nous a dit qu'elle est fascinée par l'habileté de ces joueurs de cirque. Elle a ajouté, d'ailleurs, qu'elle est venue accompagnée par ses camarades de classe après avoir entendu parler de cette animation. La foule, toujours présente, est entrée dans un monde purement surréaliste : ces artistes doués, en costumes de paillettes ont apporté beaucoup de vivacité et de dynamisme dans la ville, atténuant sa morosité. «De telles activités culturelles et divertissantes s'avèrent nécessaires, d'une part, pour réanimer la ville et, d'autres part, pour encourager les enfants et les jeunes à se rendre aux bibliothèques régionales et aux Maisons de la culture», confiait Mounira, professeur, qui s'intéresse beaucoup à la scène artistique et théâtrale en Tunisie. Outre cette animation de rue, la ville a connu un autre évènement important. Il s'agissait de l'ouverture officielle d'une nouvelle bibliothèque régionale. Espérant que cette bonne nouvelle encouragera encore les jeunes à se retourner vers le livre et à se rendre de plus en plus aux bibliothèques souvent désertées. Revenons à la maison de la culture Aboul Kacem Chebbi qui abritait, Ce soir-là, le spectacle d'ouverture. Les représentants du ministère de la culture, le directeur du festival, le délégué culturel de la région étaient présents pour donner le coup d'envoi de cette 28e édition du festival qui s'inscrivait, cette année, sur le thème du «Corps libre». Le spectacle d'ouverture est la pièce théâtrale Kaâb el ghazel de Ali Yahyaoui, mais avant tout, le public, toujours nombreux, a été invité à assister à un mini extrait de la pièce intitulée Bless de Malek Zouaydi et Houda Riahi. Un extrait qui mettrait en relief le corps et ses mouvements, sa symbolique et ses significations. De la pièce, d'une durée de plus de 45 minutes, nous n'avons eu droit qu'à un extrait de quelques minutes. Dommage pour une œuvre qui pouvait être intéressante n'eût été la volonté d'altérer son unité, un choix organisationnel qu'on a du mal à comprendre. Place, ensuite, aux mots de bienvenue des organisateurs et de la ministre de la culture qui ont insisté sur l'importance de ce festival de grande envergure, un évènement culturel qui, selon eux, «ouvrira les horizons à cette jeune génération pour s'épanouir, se cultiver et de créer. Exceptionnellement pour cette année, la maison de la culture Abou lkacem Chebbi abrite les spectacles du festival, le temps de réaménager les salles de la maison de la culture Ali Ben Ayed», annonçait le délégué culturel de Ben Arous. Quant au directeur de l'actuelle édition du festival, Mourad Amara, il a déclaré que cette manifestation qui prendra fin le 6 mars prochain comporte huit spectacles théâtraux, et chorégraphiques professionnels, six créations d'amateurs et treize participations de théâtre scolaire. Une rencontre et un stage de formation sur le thème du corps libre seront aussi au programme. La nouveauté cette année réside dans la participation de deux pays arabes, à savoir l'Iraq et le Maroc à ce festival ce qui donnera l'opportunité aux jeunes créateurs de s'ouvrir sur le monde arabe. «Le nouveau souffle qu'acquiert aujourd'hui ce festival lui permettra de rayonner sur le plan national et arabe et pourquoi pas international», a affirmé le directeur. Les festivités de cette première journée du festival se sont achevées avec la représentation de la pièce Kaâb El ghazel, en retard d'une heure trente minutes et devant une salle à moitié vide.