Les deux milieux ont livré une petite prestation pour leur première apparition sous les couleurs nationales Il ne suffit pas d'évoluer en Europe pour faire bonne figure en équipe nationale. Depuis l'ère Lemerre, on a pris l'habitude de voir débarquer des joueurs évoluant dans les championnats européens aux CV fort impressionnants mais à la prestation fort décevante. Avant-hier, on n'a pas dérogé à cette vieille règle. Mohamed Wael Larbi et Mahamed Gouida ont été convoqués pour la première fois par Georges Leekens. Les deux joueurs de milieu ont fait leur entrée en cours de jeu : Larbi a pris la place de Sassi à la 65' et Gouida a remplacé Ben Htira à la 69e. En faisant ces deux changements poste par poste, Georges Leekens n'a pas modifié son schéma tactique, trop porté sur la défensive. Eh oui, Leekens a opté, encore une fois, pour la prudence excessive. Et ce n'est pas un match amical qui changera sa conception du jeu. Rattrapé par son statut de défenseur lorsqu'il était joueur, le sélectionneur national n'a pas osé jouer l'attaque, même s'il a affronté le Japon en amical. Une formation japonaise composée de sept joueurs convoqués pour la première fois. Et c'est quand Vahid Halilhodzic a incorporé deux joueurs-cadres, entre autres Honda et Okazaki, que les ennuis ont commencé pour l'équipe de Tunisie. Bundesliga, dites-vous ? Georges Leekens a aussi incorporé deux joueurs qui ont une longue carrière derrière eux. Commençons par le milieu offensif de Hambourg SV. Gouida a joué pendant vingt minutes contre le Japon. Une vingtaine de minutes durant lesquelles il a été transparent. C'est le cas aussi de Wael Larbi qui a touché une seule balle. Le reste du temps, ces deux joueurs aux CV impressionnants se sont contentés de courir derrière le ballon sans en faire bon usage. Comme tous les autres joueurs de la sélection tunisienne, du reste. Est-ce la faute à Larbi et Gouida de rater leur première apparition en équipe nationale ? Nous ne le pensons pas. On ne peut pas en vouloir à deux joueurs de milieu d'être mauvais en relance quand leur entraîneur établit un schéma tactique basé sur une approche purement défensive. Toutefois, si on comprend qu'un joueur de 22 ans, qui évolue de surcroît en Bundesliga, est convoqué pour la première fois par un sélectionneur national, on a du mal à admettre que ce même technicien ne lui accorde pas une certaine marge de manœuvre pour voir l'étendue de son potentiel d'autant qu'il s'agit d'un match amical. Mais convoquer en équipe nationale un joueur de 28 ans qui évolue en Ligue 2 française mérite qu'on se pose des questions. Wael Larbi joue au Gazélec Football Club Ajaccio, relégué en Ligue 2 la saison dernière. Avec ce statut, il faut cravacher dur, démontrer un énorme talent, pour mériter sa place en équipe de Tunisie et non pas venir jouer au fantôme. Gouida et Larbi : voilà deux joueurs qui doivent nous convaincre. Ils méritent une deuxième chance, mardi prochain contre la Chine. Mais de grâce monsieur Leekens : libérez vos joueurs!