On considère que les solutions proposées par le gouverneur ne sont pas sérieuses Le secrétaire général de l'Union des diplômés chômeurs (UDC), Salem Ayari, a annoncé lors d'une conférence de presse tenue, hier à Tunis, le lancement d'un ensemble de mouvements de soutien aux 8 grévistes de la faim, depuis plus d'un moi à Gabès, pour revendiquer le droit au travail. Il a, à cet égard, indiqué qu'un membre de l'union se déplacera à Gabès pour soutenir les protestataires et leurs familles qui ont entamé, hier, un sit-in ouvert devant le siège du gouvernorat. L'UDC appelle à régulariser la situation des grévistes le plus tôt possible et à démettre de ses fonctions le gouverneur de la région puisque les propositions qu'il a présentées ne sont pas sérieuses, selon Ayari. Il a, dans ce contexte, fait savoir que le gouverneur vient de proposer aux gréviste quatre postes d'emploi seulement répartis entre un centre d'appels et une usine, et ce, pour des diplômés titulaires d'un mastère et d'un doctorat. Ayari a menacé de multiplier les mouvements de protestation à travers l'organisation de sit-in ouverts dans plus de 20 régions, si le gouvernement continue d'ignorer les revendications des grévistes dont l'état de santé ne cesse de se détériorer. L'UDC, a-t-il dit, a proposé au gouvernement plusieurs solutions dont la création d'une structure nationale de lutte contre le chômage et d'un fonds de l'emploi pour financer les projets. Il a ajouté que l'union a, également, soumis à l'Assemblée des représentants du peuple un projet de loi relatif au recrutement dans la fonction publique, un projet qui tient compte de la représentativité régionale, a-t-il dit. Le vrai problème, selon Ayari, réside dans l'absence de politiques et d'une stratégie nationale relative à l'emploi de plus de 52 mille diplômés du supérieur. De leur côté, les parents des jeunes grévistes de la faim et leurs partisans ont observé, hier, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Gabès. Ils ont scandé des slogans appelant à l'emploi de ces jeunes et à sauver leur vie, après l'alarmante dégradation de l'état de santé de certains d'entre eux, qui ont été conduits à l'hôpital régional de Gabès. Les sit-inneurs ont appelé le gouvernement et les autorités régionales à trouver des emplois adéquats garantissant une vie digne à ces jeunes diplômés de l'enseignement supérieur au chômage depuis des années. Ils ont proposé de réactiver la Société de l'environnement et du jardinage qui va fournir des dizaines de nouvelles opportunités d'emploi dans des postes administratifs au sein de cette entreprise qui a recruté, depuis quatre ans, plus de 2.400 agents percevant un salaire mensuel, sans aucune activité. Lors de sa rencontre, lundi, avec des membres du comité régional de soutien aux grévistes de la faim, le gouverneur de Gabès avait proposé 12 postes d'emploi dans des entreprises privées, en plus des opportunités pour que les jeunes grévistes s'installent à leur propre compte. Il avait souligné, par la même occasion que les efforts se poursuivent pour dynamiser la société de l'environnement et du jardinage. De son côté, Rafik Rahali, membre du comité régional de soutien aux jeunes grévistes de la faim, a qualifié ces propositions d'insignifiantes et ne répondant pas, selon lui, au minimum des revendications des grévistes de la faim qui mènent leur mouvement depuis plus d'un mois.