Hier, les syndicalistes de l'enseignement secondaire ont refusé les augmentations convenues qui s'étaleront sur quatre années au lieu de trois, comme convenu avec le ministère de l'Education. Pourtant, les négociations se sont poursuivies hier après-midi et l'on s'attend à surmonter cette dernière discorde pour voir l'accord signé aujourd'hui Hier, la délégation syndicale de l'enseignement secondaire a claqué la porte au moment même où on s'attendait à signer l'accord avec le ministère de l'Education. La cause est toute simple : «Le ministère nous a surpris par sa décision de vouloir que les promotions et les primes spécifiques concédées aux enseignants soient étalées sur quatre années au lieu de trois, comme convenu samedi soir», confie à La Presse Sami Tahri, membre du bureau exécutif et porte-parole de l'Ugtt. Pour être plus clair, il précise : «Le gouvernement cherche à gagner une année sur la masse globale dont bénéficieront les enseignants. Pour autant, nous poursuivons, à l'heure actuelle (hier vers 18h30), les négociations et nous espérons parvenir demain (aujourd'hui) à un accord qui respectera les engagements initiaux». Sami Tahri ajoute : «La délégation du Syndicat général de l'enseignement secondaire ne pouvait pas faire autrement. La commission administrative sectorielle tenue samedi 4 avril avait décidé que l'accord qu'on devait signer, hier matin, concerne trois ans et non quatre comme l'exige le ministère de l'Education». Il est à relever que le porte-parole du ministère de l'Education, Mokhtar Khalfaoui, a déclaré sur les ondes d'une radio privée qu'«il n'y a pas eu, samedi, un accord définitif, mais un consensus sur les derniers points de discorde. En tout état de cause, au ministère on est déterminés à parvenir à une solution qui satisfasse tout le monde». Les enseignants du supérieur menacent de débrayer Néji Jalloul étant sur le point de régler la crise avec les enseignants du secondaire, voilà que Chiheb Bouden, ministre de l'Enseignement supérieur, est appelé à vivre une semaine difficile qui pourrait être clôturée par une grève générale au sein des universités annoncée pour le mardi 14 avril. La Fédération générale de l'enseignement supérieur relevant de l'Ugtt proteste contre la non-application des accords déjà convenus avec le ministère. Il s'agit de la prime d'encouragement aux enseignants universitaires dans les régions de l'intérieur, de la prime de la rentrée universitaire et de la prime d'encadrement que les universitaires exigent qu'elle soit unifiée. Hassine Boujarra, SG de la Fédération, parle aussi des vacances payées aux chercheurs, de l'implantation de structures de recherche au sein des établissements universitaires dans les régions et de la réglementation des recrutements dont ont bénéficié ceux touchés par l'amnistie générale.