Le recrutement de l'entraîneur actuel du Club Africain témoigne des limites professionnelles du directeur technique. Celui des joueurs, d'un manque de savoir flagrant des besoins footballistiques réels de l'équipe Encore une fois, l'Espérance Sportive de Tunis donne l'exemple: celui d'une équipe professionnelle bien organisée. Une équipe qui ne se contente plus de gérer seulement l'immédiat, mais aussi et surtout le moyen et le long termes. En pleine course pour le titre de l'actuelle saison, elle se lance déjà dans la préparation du prochain exercice. Et c'est notamment cette politique de recrutement ciblée qui mérite amplement d'être saluée, tellement réfléchie et responsable. L'EST vient justement de séduire, pour un bail de 4 ans, l'un des espoirs de football nigérian, Bernard Bulbwa, 19 ans seulement. On parle également d'autres calibres dans les jours sinon les semaines à venir. En face, l'autre club de la capitale, le CA reste, comme à son habitude, sans réaction, sans planification et sans aucun savoir-gérer. Ses membres, les récents surtout, sont beaucoup plus préoccupés par d'autres questions. Extra- sportives, bien entendu... Et les recrutements? Le directeur technique, Montasser Louhichi, parle encore, comme toujours, de surprises de taille... Et c'est d'ailleurs cette même attitude qui a toujours causé du tort à l'équipe de Bab Jédid. Le CA des années 90 et des années 2000 se retrouve, d'une année à l'autre, victime de ses premiers responsables, ces intrus d'ici et de là. A chaque année, les supporters, encore et toujours fidèles, revivent le même scénario. Et donc les mêmes fausses illusions. Une équipe sans identité Il faut reconnaître, que Louhichi, avec sa carte blanche, a fini, en l'espace de quelques mois, par anéantir les derniers espoirs. L'homme, beaucoup plus préoccupé par la provocation que par l'intérêt général du club, a fini par nuire sensiblement à l'image de marque du CA. Tout comme ses prédécesseurs. L'on reconnaît justement que c'est la politique ou encore la ligne de conduite imposée par ce directeur technique qui a fait du Club Africain, une équipe sans fondement, sans fond de jeu, sans personnalité et sans identité. Le recrutement de l'entraîneur actuel du Club Africain témoigne des limites professionnelles du directeur technique. Celui des joueurs, d'un manque de savoir flagrant des besoins footballistiques réels de l'équipe. Pour camoufler l'intensité des défaillances, le monsieur parle d'un passage à vide habituel. Or, l'on sait pertinemment qu'un passage à vide est généralement de courte durée. Celui du CA dure depuis le début de la saison. De son côté, le coach parle de jours sans. Il ferait mieux de parler de mois sans et pourquoi pas d'un éventuel passage de témoin à une autre équipe qualifiée et compétente qui permettrait de relancer le jeu clubiste. Mais ce qui est réellement grave, c'est que le directeur cherche par tous les moyens à légitimer ses choix, sans aucune considération aux intérêts du club ni encore à ses exigences immédiates. Son entêtement à imposer les Mikari, Belaïd, Ben Mustapha, Natar et consorts, qu'il a lui-même recrutés, en témoigne clairement. D'autres joueurs, jusque-là marginalisés, auraient certainement donné un plus au jeu du club. On pense surtout aux Miniaoui, Zoghlami, Tabarki, Hedhli, Ayadi, Khélil, Ouedhrifi... En face, le président du club, reste, comme à l'accoutumée, sans réaction. Aujourd'hui, l'équipe de Bab Jédid a plus que jamais besoin d'une purge totale et profonde. Il y va certainement de son prestige, et de son avenir. De sa survie même.