Après son passage aux JCC, le film sort au Rio, le 15 avril. «Le Président et sa famille dirigent leur pays d'une main de fer, profitant d'une vie luxueuse pendant que ses concitoyens vivent dans la misère. Du jour au lendemain, un violent coup d'Etat met fin à cette dictature et le Président devient l'homme le plus recherché du pays. Avec son petit-fils de 5 ans, il tente alors de rejoindre la mer où un navire les attend pour les mettre hors de danger. Grimés en musiciens de rue, ils se retrouvent confrontés à la souffrance et à la haine que le Président a suscitées». Ce synopsis qui résume le dernier film du réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf nous parle à plus d'un titre. Son thème est en effet très actuel pour le monde arabe et pour la Tunisie, mais il nous rappelle surtout que la dictature n'a jamais disparu de l'histoire de l'humanité. Le président sortira au Rio le 15 avril. Il a reçu des critiques mitigées dans la presse francophone. « Il en dit plus sur la survie en milieu hostile que sur l'aspiration d'un peuple à la liberté» selon Libération. Quant à son réalisateur, il «s'échappe, tel son protagoniste, de son parcours batailleur, en brouillant le ton satirique emprunté à Kusturica, l'intimisme à la Farhadi, les tournants épiques style pontecorvo» écrit Positif. Makhmalbaf est l'un des cinéastes iraniens les plus fameux de sa génération, à qui l'on doit des films comme Kandahar (2001), Le silence (1998) et Salaam cinema (1995). Comme tous ceux qui se sont opposés au régime iranien, il vit en exil, depuis 2004 dans son cas. Ses films s'orientent donc vers la production et les intrigues internationales, dont Le président, qui été tourné en Géorgie, avec Misha Gomiashvili dans le rôle du président et Dashi Orvelashvili dans le rôle du petit-fils. Makhmalbaf dit s'être inspiré de la chute des dictateurs arabes dans ce film à la fois intimiste et universel, l'histoire étant placée dans un pays imaginaire. Présenté en ouverture de la Mostra de Venise en 2014, il est également passé en séance spédiale et en présence du réalisateur aux JCC 2014. Pour ceux qui ont raté cette fable sur le pouvoir et sur le destin des hommes, le film sera projeté au Rio le 15 avril. Une comédie dramatique d'une durée d'une heure et cinquante-huit minutes.