Le Stade est au bout d'un système en contradiction avec le football de haut niveau... Dans la panade générale, le Stade tente de surnager, mais il se débat davantage avec ses problèmes quotidiens qu'avec la clairvoyance que recommande l'avenir du club. Autant dire qu'il est dans ses temps de passages habituels et qu'il trace sa route dans la confusion, les limites des ressources dont il fait l'objet, l'absence de réflexion à laquelle il s'est habitué et l'échec de gouvernance qui ne cesse de le marquer. Dans le message que le bureau directeur s'efforce de délivrer, on n'a enregistré aucune évolution. Le club s'est fortement éloigné de ses vertus traditionnelles et il semble s'orienter vers de nouvelles déficiences et un affaiblissement certain. Les résultats de l'équipe senior de football et son style certes relooké ne peuvent en aucun cas étoffer le registre du club, et encore moins lui ajouter les valeurs et les atouts souhaités. Dans le conflit permanent entre ses dirigeants et qui sape les bases du club, le ST ne fait pas désormais amende honorable, ni auprès de son public ni sur la scène sportive. Difficile de savoir aujourd'hui où est-ce qu'il peut aller et comment il peut faire face à ses démons, ou encore s'il est vraiment capable de survivre à son destin. Celui de ne pas parvenir à poser le socle de gloire comme on accroche un drapeau au sommet d'une montagne enfin vaincue. Au-delà des résultats sportifs, la priorité serait une vraie réflexion sur la gouvernance du club. Il faut s'interroger sur l'apport matériel et sportif de certains dirigeants, sur les rapports entre sport et argent, un problème typiquement stadiste qu'il faudra bien exorciser une bonne fois. Le club est au bout d'un système en contradiction avec le sport de haut niveau. Ça ne plus durer et on aurait besoin d'évoluer et de savoir que les enjeux sont aujourd'hui incommensurablement plus importants et que le club ne se gère pas comme une amicale des boulistes. Il faut un système efficace et performant. Séparer le sportif et l'administratif et créer, pourquoi pas, un directoire restreint. On ne peut plus rester dans une démocratie molle qui conduit à l'immobilisme. Chaque dirigeant, chaque responsable devraient avoir une légitimité. L'horizon se bouche Les échecs les plus significatifs de l'équipe stadiste au cours de cette saison ont été concédés dans les matches chocs et, spécialement, contre le Club Africain et l'Espérance. Deux défaites sur des scores larges qui font encore mal et qui mettent en cause le comportement et la solidité défensive de l'équipe. Le football est synonyme de puissance, de force, d'engagement et d'endurance. Mais aussi de jeunesse, de volonté et de vitesse. Beaucoup de joueurs de l'équipe actuelle ne répondent pas à ces exigences. Au fait, les approches techniques et administratives ne font pas la fierté du club. Ceux qui veillent aux destinés du ST ont oublié qu'ils sont les représentants d'un patrimoine et d'une histoire hors pair, et qu'en manquant de respect à tout cela, ils montrent qu'ils n'ont pas conscience de l'endroit où ils sont, ni du privilège qui leur est accordé. Leurs états d'âme leur importent plus que l'intérêt du club. Préjudice moral, préjudice financier et administratif, préjudice sportif, le Stade est dans le flou... Comment est-il arrivé là ? Sous quelle organisation? Pour répondre à quelle exigence? Avec quelle stratégie? Pour dégager quelle identité? Appuyés sur quels leaders? Sur la base de quel système? Et avec quelle ambition? A des années lumières des méthodes qui avaient su définir une vraie identité au club, le ST avance sans boussole, avec un groupe éparpillé et désemparé, et une stratégie qui ressemble de plus en plus à une désespérante fuite en avant. Et tout à l'avenant : les réponses qui n'en sont pas et les faux arguments.