Retrouver les repères, respecter les valeurs, reconquérir les cœurs, voilà le programme d'action que le ST devrait impérativement développer sous la conduite de son entraîneur Ghazi Ghraïri. Tant qu'il est encore temps... Evacuons d'emblée les problèmes de forme qui «polluent» comme d'habitude l'entourage du club pour dire que le Stade espère malgré tout grandir et s'élever. Cela défie certainement de nombreuses logiques. Mais pas celle du football, sensible au courage, à la solidité et à la détermination. Beaucoup plus que les corps, ce sont les esprits qui ont marqué pendant de longues années l'incroyable fiasco de la plupart de ceux qui se sont succédé aux postes de responsabilité au sein du club et qui s'étaient montrés incapables de tirer l'équipe vers le haut. Si les jambes traînaient, c'est bien parce que les têtes étaient brisées. Et les illusions de grandeur avec. Dans cette panade générale, Ghazi Ghraïri tente de surnager et il se débat aussi bien avec l'énergie de l'espoir qu'avec la clairvoyance et l'autorité que recommande la fonction. Un meneur d'hommes doit être irréprochable pour prétendre pouvoir s'occuper des autres le cas échéant. Au fait, il y a des entraîneurs, et Ghraïri paraît en faire partie, dont le travail est fondé aussi bien sur l'établissement des relations humaines avec les joueurs et le staff que sur l'aspect technique de jeu. Au fait, c'est une question de complémentarité et jamais d'exclusion. Il faut faire jouer un football que les gens aiment regarder et que les joueurs aiment pratiquer. Dans le conflit permanent des ego qui peut saper les bases du collectif, l'entraîneur stadiste veut faire amende honorable. Entraîneur, c'est aussi un métier de «service». Il faut être à la disposition des joueurs. Permettre d'embellir le déroulement d'une carrière est une forme valorisante de ce métier. Les professionnels du ballon rond doivent redevenir des maîtres exemplaires et des creusets de l'esprit sportif. Qu'ils ne se gênent pas! Ils reprendraient ainsi un rôle abandonné au fil du temps. Retrouver les repères, reprendre les fondamentaux, respecter les valeurs, reconquérir les cœurs, voilà le programme d'action que la nouvelle génération d'entraîneurs devrait impérativement développer. Dans leurs discours et dans les méthodes de travail, ils auraient besoin de comprendre que le match en lui-même n'est que la conséquence de toute une série d'attitude et d'adoption de valeurs. S'ils sont convaincus que ces valeurs sont avant tout des valeurs de solidarité et de complémentarité, ils ont déjà une partie de la solution. Mabrouk à l'axe central Ghraïri semble aujourd'hui donner la priorité au travail défensif. Le résultat du match de demain contre le CSHL est susceptible de conditionner le parcours de l'équipe. Le ST a aujourd'hui fortement besoin de gagner et de retrouver le chemin des victoires après celles obtenues lors des deux premières journées du championnat. Des changements s'imposent au sein de la défense et tout particulièrement à l'axe central. La reconversion de Couacou dans ce rôle n'a pas donné satisfaction. L'Ivoirien était même à l'origine des deux buts encaissés par l'équipe. Ghraïri pense aujourd'hui à Hamdi Mabrouk pour assurer cette tâche. D'autant qu'il s'en était bien acquitté dans le passé. Cela devrait permettre à Couacou de retrouver son rôle de prédilection au milieu de terrain. Un défenseur malien pisté Nous restons avec les exigences défensives pour dire que le Stade est désormais décidé à renforcer son arrière-garde que ce soit par des joueurs locaux ou étrangers. Aux dernières nouvelles, les dirigeants stadistes sont entrés en contact avec un défenseur malien qui a, semble-t-il, donné son accord de principe en attendant de débarquer au complexe pour finaliser les procédures du contrat. Il s'agit au fait, mais toujours selon les responsables du ST, d'un défenseur qui a déjà évolué au sein de la sélection malienne et qui a de fortes chances pour apporter le plus escompté à ce compartiment... Darragi sur le banc Le retour de Sallami dans l'équipe type devrait contraindre le jeune Halim Darragi à rester sur le banc des remplaçants. Il faut dire que le capitaine stadiste a laissé dimanche dernier un vide certain au milieu de terrain et notamment dans la relance du jeu ainsi que sur les balles arrêtées. Pour sa part, Darragi devrait servir comme solution de rechange pour l'entraîneur stadiste dans la mesure où il serait aligné en cours de jeu.