L'armée intervient pour protéger les établissements publics et les propriétés privées Le ministre de l'Intérieur, Najem Gharsalli, a affirmé que les unités sécuritaires n'ont pas fait un usage excessif de la force lors des incidents d'El Faouar, à Kébili. Dans une déclaration aux médias, en marge d'une visite de travail à Sousse, le ministre a souhaité parvenir à une solution avec les protestataires qui, a-t-il dit, ont des revendications sociales et de développement n'ayant aucun rapport avec la question de la sécurité. Face aux développements de la situation dans la délégation d'El Faouar hier, les unités de l'armée ont dû intervenir pour assurer la sécurisation des établissements publics et les propriétés privées, a-t-il précisé. Après une accalmie durant la journée de vendredi, la situation sécuritaire à El Faouar a dégénéré hier matin, après des heurts entre manifestants et forces de l'ordre. Ces derniers s'étaient retirés, suite à quoi les protestataires ont incendié un poste de la Garde nationale. Un mouvement de protestation a été déclenché, mercredi, à El Faouar pour revendiquer notamment le recrutement des jeunes de la région dans la société hollandaise de prospection pétrolière installée dans la délégation. Par ailleurs, six policiers ont été blessés dans des heurts entre forces de l'ordre et manifestants qui réclamaient l'emploi et le développement, a rapporté, hier, un communiqué du ministère de l'Intérieur. Selon la même source, un groupe de protestataires a tenté, vendredi soir, d'attaquer le poste de la Garde nationale d'El Faouar. «Les gardes nationaux et les renforts dépêchés sur les lieux ont, alors, essayé de protéger les locaux et repousser les assaillants sans recourir aux moyens juridiques mis à leur disposition». Le groupe a, toutefois, continué d'attaquer les lieux en lançant des pierres et en utilisant des fusils de chasse. Ils ont fini par pénétrer dans les locaux de la Garde nationale et les ont incendiés hier matin. Six gardes nationaux ont été blessés. Les assaillants ont, également, visé le poste frontière terrestre de la région, précise le communiqué qui fournissait des précisions sur les incidents survenus ces derniers jours dans la délégation d'El Faouar. Face à ces pratiques qualifiées de graves et d'irresponsables et afin d'éviter «des affrontements injustifiables» entre les protestataires et les unités sécuritaires, le ministère insiste sur le fait que les locaux de la police ne doivent pas être pris pour cible lors des protestations ou revendications d'ordre social et économique. Le ministère a indiqué avoir ouvert une enquête judiciaire en coordination avec les autorités judiciaires pour poursuivre les auteurs de ces actes. Après une accalmie durant la journée de vendredi, la situation sécuritaire à El Faouar a dégénéré hier matin, après des heurts entre manifestants et forces de l'ordre. Ces derniers s'étaient retirés, suite à quoi les protestataires ont incendié le poste de la Garde nationale. Le mouvement de protestation a été déclenché, mercredi, au cours duquel des manifestants avaient lancé des pierres sur le poste de police. Les forces de l'ordre étaient intervenues pour les disperser en faisant usage de gaz lacrymogène. Durant la nuit de jeudi à vendredi, les protestataires ont bloqué les principales artères de la ville, mis le feu à des pneus et jeté des pierres sur la police. «Nous revendiquons notamment le recrutement des jeunes de la région dans la société hollandaise de prospection pétrolière installée à El Faouar, ainsi que l'impulsion du développement dans la délégation à travers l'encouragement des investisseurs tunisiens et étrangers», avait indiqué, jeudi, à l'agence TAP, un des protestataires.