Près de 170 Tunisiens ont été enlevés, samedi, à Tripoli, par un groupe libyen armé, apprend l'agence TAP dimanche de source officielle au ministère tunisien des Affaires étrangères. «L'opération de prise d'otages intervient en représailles à l'arrestation par les autorités tunisiennes d'un ressortissant libyen», a expliqué la même source sans préciser les raisons de son arrestation. Le consul de Tunisie à Tripoli mène des négociations avec les autorités officielles afin d'aider à la libération des otages dans les prochaines heures, indique-t-on de même source. Cette nouvelle affaire de prise d'otages intervient alors que la Tunisie reste suspendue au sort des deux journalistes tunisiens Soufiène Chourabi et Nadhir Ktari dont des infomations officielles libyennes avaient fait état de leur exécution. Les deux journalistes avaient été enlevés en Libye depuis septembre 2014 par des milices libyennes, rappelle-t-on. Au ministère des Affaires étrangères, une équipe de travail vient d'être créée pour le suivi de la situation des Tunisiens pris en otage. L'équipe est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, a indiqué hier le porte-parole du ministère, Mokhtar Chaouachi. Dans une déclaration à la TAP, ce dernier a assuré que des contacts ont été établis avec les parties officielles libyennes à ce sujet. Selon Mokhtar Chaouachi, le ministère des Affaires étrangères a appelé à la protection des otages tunisiens, espérant un dénouement de l'affaire dans les heures qui viennent. Le porte-parole a réfuté tout rapport entre les otages et l'affaire du Libyen arrêté en Tunisie et qui est du ressort de la justice, a-t-il tenu à préciser.