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Pour une croissance plus solidaire, inclusive et durable 50e Assemblées annuelles de la BAD/ Lancement du Rapport « Perspectives économiques en Afrique »
Par notre envoyé spécial à Abidjan, Jawhar CHATTY Election du nouveau président du Groupe de la Banque, célébration du 50e anniversaire de l'institution et admission officielle du Sud-Soudan en tant que 80e pays membre sont au menu des Assemblées 2015 de la BAD qui se tiennent à Abidjan du 25 au 29 mai. Pour ces trois événements majeurs, rehaussés par le lancement officiel hier de l'édition 2015 du rapport «Perspectives économiques en Afrique», la BAD a, à Abidjan, mis le paquet Son retour à Abidjan, après 11 ans de délocalisation temporaire à Tunis, semble réussir à la BAD . C'est tout naturellement moins par cynisme que par dépit que nous le disons. C'est en effet non sans une certaine amertume, qu'il nous a été donné, hier, de le constater à l'ouverture, dans la capitale financière de la Côte d'Ivoire, des Assemblées annuelles de la Banque africaine qui se poursuivront jusqu'au 29 mai. Et dire que cela aurait bien pu se tenir à Tunis si nos gouvernements qui se sont succédé depuis quatre ans avaient saisi et intégré toute l'importance que revêt pour la Tunisie la présence sur son sol, même temporairement, d'une aussi prestigieuse et active institution financière internationale ! Notre consolation pourrait être l'élection d'un Tunisien à la tête de la BAD. Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances, a aujourd'hui de grandes chances de passer. Des chances qui, là aussi, auraient été plus grandes et manifestement plus sérieuses si les gouvernements tunisiens qui se sont succédé avaient très tôt et franchement soutenu sa candidature ... Wait and see. Croisons-les doigts. Election du nouveau président du Groupe de la Banque, célébration du 50e anniversaire de l'institution et admission officielle du Sud-Soudan en tant que 80e pays membre sont au menu des assemblées 2015 de la BAD. Pour ces trois événements majeurs, rehaussés par le lancement officiel hier de l'édition 2015 du rapport «Perspectives économiques en Afrique», la BAD a, côté organisation et logistique, mis le paquet. Tout autant qu'en termes de richesse et de grande diversité des séminaires qui se tiendront quatre jours durant et qui convergent tous vers « L'Afrique et le nouveau paysage mondial », thématique des assemblées 2015. Au premier jour, il a été fait une lecture-débat du rapport «Perspectives économiques en Afrique», rapport conjoint de la BAD, du centre de développement de l'Ocde et du Pnud. En 2014, le PIB de l'Afrique a progressé en moyenne de 3,9%, contre 3,3% pour le reste du monde — même si cette performance masque de profonds écarts d'une région à l'autre. Dans son édition 2015, le rapport de la BAD relève que les gains économiques sont inégaux selon les régions et au sein des pays, ce qui explique que, malgré un rythme de croissance soutenu, la vulnérabilité aux chocs sanitaires, environnementaux et sociaux reste importante. Dimension démographique et inclusion spatiale Surpassant la plupart des autres régions du monde malgré la crise financière, les économies africaines enregistreront une croissance de 4,5 % en 2015 et pourraient même atteindre les 5 % en 2016, convergeant ainsi avec les taux que l'on observe actuellement en Asie. Cependant, le développement humain en Afrique progresse lentement, les inégalités de genre, la discrimination sociale et institutionnelle restent fortes, note encore le rapport. Libérer le potentiel des économies locales est essentiel à une croissance plus inclusive, selon Perspectives économiques en Afrique 2015. Le débat sur la transformation structurelle de l'Afrique ne tient pas compte, souligne le rapport, des dimensions démographiques et spatiales: les stratégies de développement doivent être axées seulement sur les secteurs économiques mais également sur les individus et les territoires. Le développement territorial est à même de promouvoir l'inclusion spatiale et de libérer le potentiel des économies africaines. En 2050, l'Afrique abritera plus de 2 milliards d'êtres humains, soit environ un quart de l'humanité. «Il faudra mobiliser tout le potentiel des économies locales, trop souvent négligées, pour traduire l'essentiel de ce bonus démographique en une croissance inclusive et durable». Ce serait le grand défi de l'Afrique, un continent qui croît et qui progresse. Sa grande marche, ce mouvement et la véritable grande mutation de l'Afrique n'aura demain de sens que si elle a dès à présent misé sur une croissance plus solidaire, inclusive et durable.