Un grand nombre de manifestants tunisiens se sont regroupés hier après-midi devant l'ambassade d'Arabie Saoudite à Tunis. Le groupe demandait l'extradition de l'ancien président et de sa femme réfugiés en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier dernier afin de les traduire devant la justice tunisienne. Tout le monde était d'accord sur le principe qu'il serait nécessaire d'appliquer le mandat d'amener ordonné par le juge d'instruction relevant du tribunal de première instance de Tunis qui doit permettre aux tribunaux de rendre leur verdict en présence de l'accusé. Le sens de l'humour a été présent dans les banderoles qui contenaient des slogans tel «Ben Ali doit laisser sa place à ses frères Kadhafi et Saleh qui vont le rejoindre». Le fameux slogan «dégage» se répétait chaque fois qu'un protestataire réclamait que l'Arabie Saoudite peut répondre positivement à la requête tunisienne. Parmi les protestataires, quelques-uns sont venus s'exprimer concernant les troubles du Bahreïn qui a connu une révolte non aboutie. I.B. Différence de ton Le ton utilisé par les protestataires était coloré du fait de la multitude des partis qui ont manifesté leur mécontentement devant l'ambassade. Pendant qu'un groupe était très critique envers l'Arabie Saoudite et le gouvernement de transition qui, selon eux, n'ont pas montré une réelle détermination dans la poursuite du président déchu dans son exil, un autre groupe insistait sur nos bonnes relations avec nos frères saoudiens qui peuvent influer sur la possibilité d'extradition de Ben Ali en Tunisie.