Décès de la journaliste Faiza Jelassi    Saloua Bssais : plus on enquêtera, plus on sera certain de l'innocence de Borhen Bssais    Libération du reporter-photo Yacine Mahjoub    CONDOLEANCES : Olfa JALLOUL AZRI    DECES : Chamseddine HAMMECHE    Amen Bank: Paiement des dividendes le 14 mai 2024    Kairouan: Saisie d'une grande quantité de produits alimentaires subventionnés [Photos]    Pétrole : Prix du baril au 13 Mai 2024    Météo de ce mardi    Météo : Hausse des températures, entre 24 et 30 degrés    Washington exclut le terme "génocide" pour Israël mais demande plus de prudence    Les dessous sucrés de l'histoire : des faits étonnants sur le sucre à connaitre    Tunisie : enquête ouverte sur l'incident du drapeau national    Tunisie – Sfax : Un jeune homme retrouvé é-g-o-r-g-é chez lui    Tunisie : 5 universités classées parmi les meilleures au monde    Falsification de diplômes dans la fonction publique : Kais Saied passe à l'action    Le Chœur de l'Opéra de Tunis présente le spectacle "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie"    Bassem Ennaifer : le déficit budgétaire diminuera très légèrement en 2024    5474 infractions douanières en 4 mois    Guterres réitère son appel pour un "cessez-le-feu immédiat" à G-a-z-a    Tout ce qu'il faut savoir sur la tempête solaire    Grève générale des avocats en Tunisie après l'arrestation de Sonia Dahmani    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Tunisie : Prolongation de la garde à vue de 48 heures pour Bourhene Bsaies et Mourad Zghidi    Météo en Tunisie : Ciel nuageux, pluies éparses    L'Inde atteindra une croissance remarquable malgré les défis structurels    Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue opérant entre Pantelleria et Bekalta    Faouzi Benzarti de retour sur le banc du CA    Cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, demain à L'Agora : Une soirée prestigieuse en perspective    «La Mémoire, un continent» au Musée Safia-Farhat : Réminiscences artistiques...    Avant-première de «Le Petit Prince», pièce de Taher Issa Ben Larbi : Un beau spectacle pour tous les âges    Carte Assurances propose la distribution d'un dividende de 1,6 dinar par action pour 2023    22 000 tentatives d'entrée illégale détectées aux frontières tunisiennes en 2024    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    Expatriés : L'Europe validée pour Skhiri    Sotetel annonce des produits d'exploitation en hausse de plus de 14% à fin mars 2024    Pourquoi Poutine a choisi un économiste à la tête du ministère de la Défense russe ?    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    Exportation de pastèques : Où se place la Tunisie dans le classement arabe et mondial ?    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    Kais Saied ordonne la dissolution du bureau de la fédération nationale de natation    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On ne change pas une coalition qui stabilise !
Publié dans Le Temps le 08 - 09 - 2017

A défaut de « On ne change pas une équipe qui gagne », le remaniement ministériel opéré par le président du gouvernement, Youssef Chahed, consacre plutôt la formule du : « On ne change pas une coalition qui stabilise » !
En effet, tous les vecteurs porteurs du gouvernement « d'union nationale » ont été soigneusement protégés, à commencer par les partis signataires du « document » (ou déclaration) de Carthage, dans leur grande majorité, et l'incontournable UGTT, centrale syndicale très influente, et ça ne date pas d'hier.
La griffe du « Maître » de Carthage est plus que perceptible dans les domaines « réservés » du président de la République, la Défense, les Affaires étrangères et l'Intérieur auxquels s'ajoutent un petit coup de pouce aux Finances, surtout, et à l'Education nationale.
BCE, plus conscient que jamais de menaces sérieuses qui pèsent sur le pays, avec cette crise économique et financière, plus que persistante, et la situation identitaire de plus en plus conflictuelle, avec la persistance aussi des courants obscurantistes et « frères musulmans » malgré une évolution bien timide vers l'Etat « civil », s'estime le dépositaire de la concorde nationale et de la pérennité de l'Etat.
Or, l'argent est le nerf de la guerre, et les caisses vides ne peuvent en aucun cas répondre aux exigences embouteillées et prioritaires du développement.
Idem, pour l'identitaire et l'irruption du « religieux » politique en puissance dans le champ social, au sein de l'administration et mêmes des départements stratégiques et sécuritaires. Tout cela commence à donner à réfléchir au boss de Carthage, qui avait parié, par deux fois, sur l'évolution de l'islamisme politique et d'Ennahdha vers l'Etat civil et démocratique et qui a reconnu une fois clairement son « erreur » et cette dernière fois, il y a à peine deux jours, reconnu « peut être une nouvelle erreur d'évaluation » ou d 'appréciation !
Mais, passons avec le « Maître », le non dit est plus percutant que le bien dit !
En effet, Ennahdha a bénéficié du beurre et de l'argent du beurre avec BCE. C'est bien lui qui les a défendu auprès des Américains et des Occidentaux, européens en déclarant au G7 et au G20, que « l'Islam n'est pas incompatible avec la démocratie et l'Etat civil. Puis, c'est bien lui, encore une fois, qui les a repêchés après leur défaite en décembre 2014, pour des raisons d'équilibre et de stabilité générale, en composant avec eux un gouvernement de « consensus » ou « tawafuk » ;
Aujourd'hui encore, et malgré tout ce qu'on débite sur « face-book » et sur le Net, sur un éventuel revirement, amer, du président, vis-à-vis d'Ennahdha et sa persistance à vouloir « islamiser » politiquement le pays, sa culture et sa vocation méditerranéenne proche de l'Occident, le parti de Rached Ghannouchi se porte comme un charme et marque des points sur tous les fronts ;
D'abord, et c'est loin d'être négligeable avec sa présence honorable quantitativement et qualitativement, au gouvernement, Ennahdha, donne l'image au monde, qu'il accepte la règle du jeu démocratique (et même civil) et coopère pleinement avec un gouvernement majoritairement ancré dans la grande famille « bourguibienne » qui va de Nida Tounès à Afek, au Massar (gauche classique) et à l'UGTT centrale travailliste et moderniste.
Ceci est de la plus haute importance au moment où on annonce ça et là une possible inscription par le congrès américain (attendue le 11 septembre courant) d'Ennahdha, dans la liste des organisations « impliquées » dans le terrorisme international ! Vrai ou faux, attendons le fameux 11 septembre de triste mémoire !
Par conséquent, Ennahdha en participant au gouvernement de M. Youssef Chahed, parrainé par M. Béji Caïed Essebsi, bourguibien de race et ami de l'Amérique et de l'Europe, s'immunise fortement contre tout ce qui a reflété dans son parcours, l'appartenance et les liens avec les courants « frères musulmans » et toutes les dérivées de la violence terroriste qui continue à menacer la concorde et la paix dans le monde.
Par ailleurs, les départements accordés à Ennahdha, sont d'une importance vitale et stratégique pour le pays. Ça va, en effet, de l'Industrie, aux PME, à la Coopération internationale et surtout le Développement (anciennement ministère du Plan). Cerise sur le gâteau, Ennahdha dispose aussi du ministère des Technologies, de la Communication et de l'Economie numérique. En bref, la sève de la sève, ou la gelée royale (le meilleur du miel) de tout gouvernement moderne orienté vers les domaines qui font l'avenir des peuples et des Nations du globe en ce moment.
Pour le reste, Youssef Chahed a bien placé de plus jeunes technocrates prometteurs et a certainement bien fait d'écouter BCE, en plaçant des hommes de grande expérience, capables de prendre rapidement le train en marche au vu de leur connaissance précédente dans des départements comme la Finance, la Défense, l'Intérieur et l'Education nationale, grosso modo, c'est le meilleur choix possible du moment, dans un système politique hybride à la limite de l'ingouvernable et où l'Exécutif à deux têtes est doublement dépendant de l'équilibre politique (entendez aussi identitaire) avec Ennahdha et la paix sociale avec l'UGTT.
Quant au Parlement... il vaut mieux positiver en ce moment et espérer que nos députés vont comprendre que la Tunisie va mal et qu'elle a besoin de solidarité et de sérénité pour reprendre des forces.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.