La première partie de la cité de la culture sera remise en octobre prochain La première partie de la cité de la culture de Tunis, dont le taux d'avancement des travaux a atteint 85%, sera remise en octobre prochain au ministère de la culture lors d'une cérémonie qui sera présidée par le Chef du gouvernement, a affirmé Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l'équipement, de l'habitat et de l'aménagement du territoire. Dans une déclaration aux medias à l'issue d'une visite au site du projet effectuée avec son homologue de la culture Mohamed Zine El Abidine, Arafoui a souligné que son département œuvre à respecter le délais de remise de la première partie de la cité fixé pour le 27 octobre 2017. La 2ème partie du projet sera remise à la fin février 2018, a-t-il encore indiqué, ajoutant que le cout global du projet dont les travaux ont repris en avril 216, est estimé à environ 125 millions de dinars (MD). Le ministre de la culture a, pour sa part, indiqué que la cité de la culture apportera un plus non seulement au domaine culturel, mais il sera un projet intégré qui impactera les autres secteurs ; à savoir commercial, économique, touristique, outre le processus de développement. La Cité de la Culture comportera trois théâtres, un espace d'accueil général, un musée d'art contemporain, trois salles de spectacle, une médiathèque, un centre d'investissement culturel et des atriums. Le projet sera formé aussi d'une cinémathèque, une maison des artistes et un Musée National des civilisations et une salle d'opéra pour (1800 sièges), une maison des artistes et un Musée National des civilisations. Donner une identité aux festivals de cinéma arabes afin de reconquérir le public Huit représentants de festivals arabes et des directeurs de festivals de cinéma tunisiens participent à un colloque régional intitulé "Engineering des Festivals", ouvert vendredi dans la vieille ville de Matmata (gouvernorat de Gabès). Ce colloque qui s'étalera sur trois jours, les 8, 9 et 10 septembre, est organisé à l'initiative de la direction du Festival International du Film Arabe de Gabès (FIFAG). Les hôtes arabes, parmi les principales figures du monde du cinéma et de la critique, représentent l'Algérie, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, le Maroc, le Soudan et la Syrie. Ils se réunissent avec leurs homologues tunisiens pour réfléchir et débattre des moyens adéquats pour la gestion des festivals cinématographiques et autres manifestations culturelles. La séance scientifique inaugurale, animée par Kamel Wannes, critique de cinéma tunisien, a été consacrée à des questions liées à l''identité dans le 7ème art, le public, l'organisation et le financement des manifestations cinématographiques. L'Egyptien Sayed Foued, directeur du festival du film africain de Luxor (LAFF), a parlé du retour de l'Egypte au bercail du cinéma africain en oeuvrant à s'exprimer sur l'identité et les questions brûlantes du Continent. La réalisatrice libanaise Zeina Sfeir a évoqué le thème des "festivals comme espace pour une distribution alternative", soulignant l'intérêt à créer un marché pour le film arabe à partir des festivals cinématographiques qui constituent un évènement important pour le public et aussi pour les professionnels pour faire la promotion de leurs films. Même si certains films de la région ont pu se faire connaitre à l'international, le film arabe fait toujours face à de grandes difficultés d'ordre promotionnel, a-t-elle fait constater. Achraf Ammar, membre du réseau Anhar des films des droits de l'Homme, a donné une intervention, au nom du cinéaste jordanien Ayman Bardouil, sur "l'ingineering de la conscience quant aux droits à travers les films". Il a fait rappel des conditions dans lesquelles a été lancé, en 2010, le festival des films des droits de l'Homme à Amman. Dans le cadre du réseau Anhar pour les films arabes des droits de l'Homme, ce festival a pu, d'une édition à l'autre, s'élargir pour couvrir plusieurs pays arabes, tels que la Tunisie, Le Maroc et la Mauritanie, a encore précisé l'hôte jordanien. Au line-up du colloque d'autres interventions sont prévues, en plus d'exposés théoriques, une table ronde et des ateliers consacrés au texte fondateur ou philosophique de chaque festival, à son règlement intérieur et à son mode d'organisation (logistique, ressources humaines, montage financier...). L'objectif majeur des organisateurs de cette rencontre arabe des professionnels du cinéma est de "passer de l'état d'amateurisme à celui de professionnalisme" à travers les recommandations qui seront issues de ces assisses. En marge du colloque, des hommages seront rendus à des personnalités ayant marqué le cinéma tunisien, à l'instar du réalisateur Ridha Behi, le producteur Abdelaziz Melouka et le chanteur Lotfi Bouchnak. Sousse abrite un colloque international sur les expressions artistiques interculturelles dans les zones fragiles Un colloque international intitulé "l'expression artistique interculturelle dans les zones fragiles" est organisé les 8,09 et 10 septembre courant, à Sousse, à l'initiative du réseau Tunisie de la Fondation Anna Lindh en partenariat avec l'association "We love Sousse". "Plus de 100 leaders d'opinion, d'artistes et de personnes actives dans la société civile sont présents à cette manifestation", a déclaré Anis Boufrikha, président du réseau Tunisie Anna Lindh, au correspondant de l'agence TAP à Soussea. Ils représentent la Tunisie, le Maroc, l'Algérie, la Libye, le Liban, la Syrie, la France, Le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande, la Belgique, la Grèce, l'Irlande et la Slovénie. Les participants devront débattre et réfléchir sur les questions de l'expression artistique comme outils ou solutions aux défis qui pèsent sur des catégories qualifiées de "fragiles" à cause des guerres dans certaines régions du monde, engendrant des déplacements massifs des populations. Des experts se prononceront sur leurs expériences vécues dans certaines régions fragiles et chacun donnera sa vision personnelle pour remédier à des situations difficiles, d'un point de vue artistique et culturel. Au cours de ce colloque, plusieurs activités sont prévues dans différents endroits de la vieille médina de Sousse qui abritera des rencontres-débats et des ateliers, en plus d'un village artisanal au coeur de la ville où sont exposées les productions artisanales de tous les pays participants. Le colloque prendra fin avec l'annonce de la déclaration "de Sousse à Naples" dont la lecture sera faite à l'ouverture du colloque international autour de la situation de la femme dans l'espace euro-méditerranéen prévu dans la ville italienne de Naples, le 15 septembre courant. La soirée de clôture sera marquée par un grand spectacle artistique intitulé "Ichk" (passion) qui sera organisé au musée archéologique de Sousse avec la participation d'artistes venus de cinq pays du pourtour méditerranéen. Ils interprèteront des chansons glorifiant les valeurs universelles de l'amour et de la paix et dont les paroles sont inspirées du patrimoine arabe. La Syrie sera représentée par les artistes Mais Harb, Fedi Affes et l'acteur Aymen Redha qui a souligné dans une déclaration à l'agence TAP "les conditions difficiles en Syrie à cause de la guerre qui sévit dans le pays depuis près de sept ans, ce qui a eu des répercussions sur la qualité de la production des oeuvres artistiques." "Depuis le début de la crise syrienne, certaines chaînes de télévision des pays du Golfe ont arrêté l'acquisition des productions locales, aujourd'hui largement dépendantes du soutien de l'Etat", a encore ajouté l'artiste. Malgré les difficultés, l'artiste dit avoir "continué avec ses collègues à produire des oeuvres pour la télévision défiant les conditions de guerre, tout en mettant l'accent sur le rôle important joué par la femme syrienne dans la région du Moyen-Orient ".