Le Temps-Agences - Un attentat-suicide a visé hier un barrage filtrant protégeant les bâtiments de l'ancien Premier ministre irakien et d'un parlementaire sunnite, tuant deux gardes. Les deux hommes ne se trouvaient pas en Irak au moment des faits. C'est le deuxième attentat en deux jours contre Iyad Allaoui, premier chef du gouvernement, laïc, de l'ère post-Saddam Hussein. L'attentat s'est produit dans l'ouest de Bagdad, à moins de 500 mètres d'une série de bâtiments comprenant le domicile et le bureau d'Allaoui, ainsi que les bureaux de Saleh Al-Mutlaq, chef du Front du dialogue national irakien, petit groupe de députés sunnites. Hussam Al-Azaoui, membre du parti d'Allaoui, a précisé qu'ils avaient reçu des informations faisant état d'une menace avant l'attentat-suicide. "Les menaces et complots provenaient d'un pays voisin", a-t-il affirmé à l'Associated Press, sans citer de nom. "Nous avons reçu des informations à ce sujet et avons demandé au gouvernement et aux Américains de renforcer la sécurité autour de notre siège". Avant-hier, la police avait annoncé qu'une bombe avait visé un véhicule transportant des membres de la sécurité d'Allaoui, dans le même quartier. Deux gardes ont été blessés, de même que trois policiers et un civil, selon les forces de l'ordre. Par ailleurs, les corps d'une femme de confession chrétienne et de son frère ont été retrouvés dans une décharge publique, a-t-on appris hier de sources policières et religieuses à Bassorah (Sud). Les faits se sont déroulés dimanche. Des hommes armés ont d'abord enlevé son frère, Oussama Marzouq, 31 ans, et l'ont contraint à appeler sa sœur, 41 ans, pour lui demander de quitter son travail et de le rejoindre, précise-t-on de sources officielles. Leurs corps criblés de balles ont été découverts avant-hier.