Avec la grande proportion de contaminés et de morts par le coronavirus dans les pays européens, la friperie d'origine européenne, largement consommée en Tunisie, est propre à poser un dilemme, selon des commentateurs. Faut-il, à l'avenir, continuer de l'importer comme par le passé, ou doit-on revoir son importation de fond en comble ? La friperie englobe les divers habits et vêtements usagers. Or, une bonne partie de la friperie d'origine européenne serait constituée de vêtements de personnes décédées. La réglementation tunisienne exige des mesures de traitement et de recyclage, mais les respecte-t-on ? La réglementation tunisienne interdit la commercialisation des chaussures usagées importées avec les autres articles de friperie et stipule leur réexportation, mais, les commerces de friperie en regorgent au point que lorsque les services de douane avaient décidé, ces derniers mois, d'appliquer strictement cette disposition relative à l'interdiction de la commercialisation des chaussures usagées importées, les commerçants et les importateurs de friperie ont menacé de fermer boutique et d'arrêter leur activité. Outre le confinement qui a restreint cette activité, les stocks actuels de friperie sont anciens et ne sont pas concernés par les effets du coronavirus, mais la tendance dans le monde est à la levée progressive du confinement, au niveau national et international. Cependant, la question de l'importation de la friperie européenne en Tunisie est d'ordre national.