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Parents et enseignants entre soulagement et inquiétude
Publié dans Le Temps le 09 - 05 - 2020

Les petits Européens reprennent peu à peu le chemin de l'école, avec des parents et des enseignants partagés entre soulagement et inquiétude. Quelques exemples en Europe.
Islande
"C'est très agréable de revoir de la vie à l'école", témoignait lundi dernier Hildur Ingvarsdóttir, principale d'un lycée professionnel de Reykjavik.
"C'était juste beaucoup de travail" pour mettre en œuvre toutes les règles accompagnant la réouverture des établissements; "c'est une sorte de défi permanent, beaucoup de préparation".
En Islande, les écoles primaires et maternelles, restées ouvertes avec un emploi du temps aménagé, ont repris leur fonctionnement normal, avec toutefois des mesures sanitaires nouvelles. Les lycées et universités ont aussi redémarré.
Portugal
Les enfants ne sont pas "des cobayes" pour "tester l'immunité collective", s'insurge un association de parents d'élèves du Portugal, où seuls les lycéens de première et terminale (avec examens de fin d'études) reprendront les cours le 18 mai (crèches le 1er juin).
Des professeurs doutent aussi de la possibilité de rouvrir les écoles, d'accueillir tous les élèves en respectant les nouvelles règles de distanciation, rappelant que de nombreux professeurs âgés et donc à risques ne seront pas en mesure de reprendre le travail. La Fédération nationale des professeurs, principal syndicat des enseignants, a aussi émis des doutes.
"Nous sommes optimistes mais prudents", a de son côté dit Filinto Lima, directeur de l'Association nationale des directeurs des groupes et des écoles publiques, en mettant l'accent sur la "grande préparation" nécessaire à la réouverture, avec des horaires aménagés pour éviter les déplacements aux heures de pointe, des classes réduites à dix élèves, les contraintes de la distance à la cantine.
Croatie
Mesures strictes aussi en Croatie pour la réouverture lundi des maternelles et élémentaires, réservées aux enfants sans maladie chroniques et dont les parents travaillent, sans moyens de garde: pas plus de 9 enfants et un enseignant par classe, deux mètres de distance entre les bureaux...
Et le taux de volontaires au retour s'amenuise: "d'après un premier sondage auprès des parents, 93 des 301 enfants allaient rentrer. Nous pensons maintenant que ce nombre va tomber à 60", a indiqué mardi Josip Petrovic, directeur de l'école primaire de Zagreb Trnsko.
Le retour à la vie scolaire à Zagreb est en outre compliqué par les dégâts d'un séisme en mars: 23 des 300 écoles primaires ne peuvent accueillir d'enfants.
Norvege
Bilan positif du retour en classe des 6-10 ans en Norvège, dix jours après la réouverture des écoles, selon des enseignants: "Les élèves sont contents d'être de retour et respectent bien les règles"; "Ils sont devenus des champions dans le lavage des mains !", dit Kathrine Wilsher Lohre, directrice de l'école Levre près d'Oslo qui reconnaît toutefois que "le respect des distances" reste "difficile".
Si des craintes avaient été exprimées en amont --la page Facebook "Mon enfant ne doit pas être un lapin de laboratoire pour le Covid-19" comptait 27.000 membres--, la quasi-totalité des élèves concernés ont fait leur retour en classe.
De nombreux directeurs d'établissements se disent maintenant impatients d'accueillir les élèves plus âgés mais réclament un assouplissement des règles sanitaires, en raison des contraintes matérielles (taille des bâtiments) et humaines (nombre d'enseignants).
Danemark
"Tout le monde tient son rôle pour rester propre et en sécurité", note Suzanne Hampson, une institutrice danoise, plus de trois semaines après la réouverture des écoles et jardins d'enfants.
"Ils sont plus respectueux de l'espace de chacun, bien que ce soit bien sûr un travail permanent, car ils sont très heureux d'être de nouveau ensemble", assure-t-elle.
Selon les chiffres de l'Association des communes, entre 80 et 90% des élèves du primaire ont retrouvé le chemin de leurs établissements, et si la décision est contestée notamment sur les réseaux sociaux, elle reste bien acceptée et suivie.
La reprise des cours a été suivie par la réouverture de petits commerces et depuis, le taux d'infection a légèrement augmenté (de 0,6 à 0,9) mais "il n'y a pas d'élément disant que (cette hausse) est complètement ou même partiellement due à la réouverture des écoles", indique l'Autorité de contrôle des maladies infectieuses.
Belgique
En Belgique, les établissements scolaires ne rouvrent leurs portes que le 18 mai que pour les classes "diplômantes": terminale et dernière année de primaire.
"Certains (professeurs) sont impatients de renouer le contact avec les élèves mais d'autres ont peur", souligne Xavier Toussaint, enseignant en secondaire à l'Institut des Sacrés-Coeurs de Waterloo
Mais, relève-t-il, "ceux qui ont un souci de santé peuvent être exemptés avec un mot du médecin. Même chose pour les collègues de plus de 55 ans qui le souhaiteraient".
Un parent d'élèves, Patrick Rodriguez est lui "soulagé" par le report en septembre de la rentrée pour ses jumelles de 9 ans, en primaire à Uccle, dans l'agglomération de Bruxelles: "Je ne les aurais sans doute pas renvoyées. Je prends assez de risques au travail tous les jours", explique ce marchand de journaux de 42 ans.
Finlande
En Finlande, le retour à l'école lundi, deux semaines avant le début des vacances d'été, n'est pas du goût du syndicat des professeurs: "il n'est pas clairement établi que c'est dans l'intérêt des enfants, ni que nous pourrons assurer une sécurité totale pour les enfants et le personnel", indique-t-il dans un communiqué.
Les sondages ont toutefois montré un soutien de la population à la réouverture des établissements tandis que le responsable de la santé publique, Mika Salminen, a mis en exergue la faible contamination des enfants, jugeant "non réaliste le risque de voir un enfant infecter un adulte".
Suède
En Suède, les écoles (maternelles, primaires et les collèges) n'ont jamais eu l'obligation de fermer.
"C'est une bonne chose", autant pour les élèves que pour leurs parents, juge Monica Lemmini, directrice d'une école en banlieue de Stockholm. "Cette pandémie va durer longtemps et les élèves doivent mener une vie normale, tant dans leur apprentissage que pour leur santé mentale", poursuit-elle.
La plupart des écoles du pays ont toutefois introduit des mesures telles que la distance sociale, l'obligation pour les parents de rester à l'extérieur de l'enceinte ou de nouvelles règles sur le lavage des mains et des locaux. Et cela fonctionne, selon les directeurs d'écoles, hormis parfois la distanciation : "C'est difficile pour les élèves de comprendre qu'ils ne peuvent être proches de leurs camarades", souligne Magnus Lidman, directeur d'une école dans la capitale suédoise.


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