L'enseignement public est-il encore une référence aux yeux des parents d'élèves qui selon les dernières statistiques du ministère de l'Education dépensent en moyenne 10% de leur budget pour l'éducation de leurs progénitures. Les parents ne s'y trompent pas, loin des statistiques et des chiffres abstraits, la rentrée scolaire est une période décisive pour choisir l'établissement scolaire pour leur futur écolier. Ecole privée ou publique ? Cela induit des thématiques assez importantes qui permettent de trancher. Faut-il opter pour une école privée résolument tournée vers l'apprentissage des langues, clé d'accès à tous les enseignements? Ou encore faut-il choisir l'école publique, où la gratuité de l'enseignement, un droit à l'égalité des chances face à l'apprentissage, est bafouée à grands renforts de cours particuliers ? A celà ajoutons le fait que les établissements privés se chargent de la garde des enfants pendant les heures creuses, une solution salutaire pour des parents qui travaillent, alors que d'autres enfants ayant le même âge se retrouvent dans la rue avec ses tentations, une fois les heures de l'école terminées. Sans oublier la discipline qui est de mise dans les écoles privées bien plus qu'ailleurs. Les directeurs des écoles privées mènent à la baguette les enfants dans leurs établissements respectifs. Ils ne badinent pas avec les règles de politesse et de bonne tenue. Et c'est essentiellement pour ce motif que des parents choisissent d'inscrire leurs enfants dans le privé. Pour ce qui est de l'apprentissage des langues, rappelons les dernières décisions du ministre de l'Education nationale, Fathi Jarray, qui a annoncé depuis quelques jours que les langues française et anglaise seront enseignées respectivement dès la deuxième et la troisième année de l'école primaire. Reste à savoir si la qualité de l'enseignement dispensé que ce soit dans les écoles privées ou publiques serait la même. D'aucuns considèrent que la qualité de l'enseignement dans les écoles publiques laisse à désirer, que des parents bienveillants compensent par des cours particuliers les éventuelles défaillances constatées et ce même pour des enfants en première année de l'enseignement de base. Le programme des écoles primaires privées est, par ailleurs, passé au crible par le ministère de tutelle dont les prérogatives consistent à vérifier leur conformité aux objectifs des programmes de l'enseignement étatique. Pour le choix des enseignants cela revient à ces établissements de les recruter. Il y a lieu de remarquer dans la foulée, qu'un enseignant ayant exercé dans le domaine étatique n'a pas le droit d'enseigner dans le privé et que l'Etat incite les directeurs de ces institutions à recruter les jeunes diplômés, par ailleurs non expérimentés. Et ce au grand dam des parents qui espèrent profiter de l'expérience de nos doyens de l'enseignement. On ne fera pas l'impasse aussi sur le cartable des petits bout'choux qui dans l'école privée demeure relativement lourd par rapport à l'école étatique au regard des langues étudiées prématurément. D'aucuns croient, dans la foulée, que malheureusement le cartable s'alourdit et les capacités d'apprentissage des enfants s'affaiblissent. Et c'est valable aussi bien pour le public que pour le privé. Cela dit l'école privée ne pourra en aucun cas détrôner l'école étatique. Les deux volets de l'enseignement ont aussi bien des avantages que des inconvénients. La question serait plutôt de réorganiser notre école, à partir de la maternelle pour que la véritable égalité des chances, consiste à permettre de cultiver les jeunes esprits, de les accompagner véritablement vers leurs aspirations, en profitant au mieux de leurs capacités. Il est plus que temps, en effet, de revoir tout le système scolaire et avec les méthodes d'apprentissage,...