*Parmi les intellectuels tunisiens cités dans le présent ouvrage, un poète zeïtounien moderne et réformiste qui était le guide du ministre Khair-Eddine, et que Fadhel Ben Achour a présenté en tant que l'une des figures de proue du réformisme tunisien au 19ème siècle. Kabadou participait aussi bien à la vie politique de l'époque, qu'à la vie intellectuelle. Ainsi à côté de ses interventions auprès de Khair-Eddine sur le rôle-clé de l'enseignement scientifique en plus de l'enseignement zeïtounien, il rédigea un traité la science militaire, destiné à l'académie militaire. Il participa aussi au journal unique de l'époque Arrayd Arrasmi par ses poèmes, et ce fut la raison pour laquelle il fut réputé pour un grand poète dans la langue de Jahidh. Il enseigna la littérature arabe et les principes de la Chariâa à l'école militaire du Bardo. Sur le plan politique il a été parmi le « mouvement constitutionnel qui fut dirigé par Khair-Eddine et qui comprenait d'autres zeitouniens éclairés dont notamment Salem Bouhajeb précédemment cité, ou encore Bayarm V. Fadhel Ben Achour avait donc mis en exergue surtout les particularités de Kabadou le réformiste, qui a joué un rôle important tant dans les réformes modernistes par rapport à cette époque où l'économie était en déclin à cause des malversations de certains hauts commis de l'Etat, que dans le renforcement des institutions, malgré les multiples inconvénients qu'il y avait. En effet le Bey se rapprochait davantage des Etats occidentaux dont notamment la France auprès de laquelle il sollicita des crédits pour renflouer la caisse de l'Etat qui se vidait de plus en plus. Cependant, il maintenait toujours son allégeance envers l'Empire turque, avec un certain tiraillement cependant, la Turquie étant à son déclin. L'Empire était désigné par « l'homme malade ».