La compétition nationale reprend ses droits pour l'exercice à venir le 10 août en pleine canicule. Les engagements de l'E.N sont pour beaucoup dans le choix d'une telle date. Certes la saison dernière a connu son épilogue le 26 mai ; pour certaines écuries par contre encore en course volet coupe de Tunisie et coupe de la CAF oblige, leurs joueurs n'ont pu bénéficier du repos du guerrier nécessaire pour recharger leurs accus et reposer des organismes durement sollicités jusque là. D'où le risque patent et grandement redouté de blessures musculaires en perspective. Même les jeunes n'échappent pas à cette règle du moment que leurs compétitions sont encore en cours. Nous avons approché les techniciens (les premiers à subir chez nous les conséquences des éventuelles contre-performances de leurs protégés). Avec cette question : Que pensez vous du retour de la compétition le 10 août ?
Maher Kanzari (EST) : On doit faire avec Nous n'avons pas bénéficié d'un repos salvateur à l'instar des autres. Mais ce sont les aléas du calendrier (coupes de Tunisie et de la CAF ). Si on retarde la reprise, on va tomber dans le même problème l'année prochaine, alors autant en découdre cette année et commencer l'exercice d'après dans de meilleures conditions. Pour nous, je dirais que c'est à la limite bien en ce sens qu'étant engagés dans l'épreuve de la CAF , une reprise le 10 août sera la bienvenue car nous serons bien en jambes et hautement compétitifs pour réussir un départ en trombe. Et bonne chance à tout le monde.
Michel De Castel (ESS) : C'est mal parti Les garçons ne se sont pas reposés avec les échéances successives. Une reprise à cette date est très tôt pour que la préparation se fasse dans de bonnes conditions. Ils n'ont pas pris de vacances et c'est regrettable car leur organisme en souffre énormément. Une saison qui empiète sur une autre, c'est tout simplement catastrophique pour le groupe appelé à se battre sur plusieurs tableaux.
Samir Jouili (EGSG) : Respect du calendrier Le plus important pour moi, n'est pas la date fixée pour la reprise, mais le respect du calendrier établi en début de saison. Les perturbations et les chambardements fréquents et classiques chez nous sont de nature à perturber la bonne marche de notre planning. Et on est contraint à tous les coups de reconsidérer notre plan de bataille. Ce qui est fort préjudiciable.
Ridha Akacha (CSHL) : C'est l'enfer ! Ce sera en un mot l'enfer. Pourquoi ne pas attendre le mois de septembre où les conditions sont nettement plus propices à la pratique de ce sport ? Avec des terrains dépourvus d'éclairage, il est impossible de jouer en nocturne ; d'où une évolution des joueurs dans des conditions à la limite du supportable. Mais nous devons faire avec.
Mahmoud Ouertani (OB) : Très logique La compétition a pris fin le 26 mai. Les joueurs ont pris un repos de trois semaines. Ils ont repris pour la plupart vers le 25 juin. Que peut-on demander de plus ? notre climat est ainsi fait, et les chaleurs ne tombent en principe que vers la mi octobre, devrions-nous attendre cette date pour reprendre ? A mon avis, on dresse le calendrier en respectant des échéances et non en fonction du climat !
Mokhtar Tlili (CAB) : Pour le bien de l'EN Absolument d'accord et ce pour le bien de l'EN. Ayant été entraîneur national et DTN, notre team représentatif passe avant toute autre considération, avant la compétition locale. Le match du Burkina Faso du 5 septembre étant d'une importance capitale pour nous, il est primordial que les joueurs aient au moins trois à quatre matches officiels dans les jambes.
Mohamed Kouki (ASK) : Tenir compte du Ramadan S'il vont tenir compte du mois de Ramadan et nous dispenser de jouer durant le mois saint pendant au moins trois semaines, je suis partant, mais si d'aventure nous allons disputer des rencontres pendant cette période je dis que les organismes vont trop souffrir car la chaleur sera torride, insupportable causant des dégâts énormes.
Dr. Yacine Ben Ahmed (Médecin de l'Espérance) : Prématuré S'il est communément admis que la trêve de l'intersaison chez les professionnels et partout dans le monde doit comporter 10 jours de repos complet suivis de 5 à 7 semaines de préparation avant le premier match officiel, on comprend alors que cette reprise est grandement prématurée et risque de générer des blessures musculaires fréquentes appelées « blessures de l'over use » On doit gérer les cas individuellement, du cas par cas en fonction du nombre de matches disputés par chaque joueur.