Personne ne peut nier l'importance des animaux dans la vie de l'homme et dans l'équilibre de l'environnement naturel, qu'ils soient de compagnie, de zoo, de boucherie ou de laboratoire. L'homme est appelé à entretenir des relations amicales surtout avec les animaux domestiques (chat, chien, hamster, cheval, oiseau, poule...) qui peuvent lui rendre des services souvent très précieux : ils font le bonheur de nos enfants, ils tiennent compagnie aux personnes âgées, aux handicapés et aux malades ; ils sont fidèles et inoffensifs... Il en est de même pour les autres animaux de la forêt ou de la mer qui ont certainement leur rôle à jouer dans l'équilibre du milieu naturel. C'est pour les uns et les autres qu'une journée internationale a été instituée depuis 1931 ; le 4 octobre de chaque année, où tous les amis et défenseurs des animaux à travers le monde se mobilisent pour la protection de ces compagnons à quatre pattes. En Tunisie, il existe depuis 1910 une association de bienfaisance et de protection des animaux, fondée d'abord par des Français à l'époque coloniale et devenue entièrement tunisienne avec l'indépendance du pays. Il s'agit bien de la SPA (Société Protectrice des Animaux de Tunisie). Cette Association a œuvré durant plusieurs années pour le bien-être des animaux, à travers tout un programme d'actions destinées à leur protection ; par exemple, le ramassage des animaux de compagnie (chats, chiens...) abandonnés par leurs maîtres sur la voie publique en les hébergeant dans des refuges spéciaux pour recevoir les soins nécessaires en vue de les céder à d'éventuelles familles adoptives.
Menaces Cependant, ces doux compagnons fidèles sont souvent sacrifiés : ils sont menacés d'abandon pour des raisons diverses : l'animal, généralement adopté très jeune, grandit, vieillit et souvent devient malade, agressif et encombrant, faute d'espace ; ou à cause d'un déménagement ou un départ en vacances pour une longue période, ce qui oblige certains maîtres de se débarrasser de leur chien ou chat en le jetant dans la rue ; solution la plus facile au cas où il ne serait pas recueilli par une autre famille. Ainsi, chaque année des milliers de chiens et de chats sont tout simplement balayés. Devenus errants, ils sont menacés de maltraitance et peut-être de mort. Livrés à leur sort, malheureux et souffrants, ils deviennent souvent menaçants et dangereux pour les habitants et l'environnement. Que de chiens devenus enragés ou atteints de maladies graves circulent librement sur nos routes. Sans compter les chiens écrasés chaque jour par les voitures. Quant aux chats errants, allez les voir autour des poubelles où ils s'amassent par dizaines en quête de leur subsistance et aux environs des marchés de poisson où l'on peut même tomber sur de tout petits chatons mourants dont quelqu'un vient de se débarrasser. Des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires et dans les mass media sont nécessaires pour rappeler à nos enfants leurs devoirs envers les animaux !
Les associations C'est surtout le rôle des Associations qui se doivent de protéger ces malheureux animaux abandonnés, de les ramasser et de les recueillir dans des refuges spéciaux ; alors que les municipalités pensent généralement à s'en débarrasser en les tuant à coups de fusil : une solution jugée barbare et inhumaine par les associations de la protection des animaux. Les municipalités préfèrent fusiller les chiens errants et empoisonner les chats des poubelles en mettant du poison dans les containers pour s'en débarrasser ; quand bien même une coopération avec les Associations de protection des animaux serait plus utile et peut-être moins coûteuse. Les fonds municipaux destinés à l'élimination de ces animaux auraient pu être investis dans les actions menées par ces associations qui ont tout un programme en matière de protection animale (capture, stérilisation, castration, identification par tatouage ou bagage, vaccination antirabique, recherche d'une famille d'accueil...). Malheureusement, la bonne volonté et les grands efforts des membres qui travaillent dans ces associations comme bénévoles demeurent insuffisants, faute de moyens.