En dépit des résultats positifs enregistrés dans l'éducation, notamment au niveau quantitatif, un grand écart existe encore entre les zones urbaines et celles rurales ou plutôt entre les zones côtières et celles de l'Ouest. Le taux de scolarisation et les résultats des examens ont prouvé qu'il y a un fossé. C'est dans les gouvernorats de Kasserine, Sidi Bouzid, Siliana et Jendouba qu'on soulève le plus ce problème. Les conditions des études ne répondent même pas à celles nationales. Du fait, l'UNICEF a établi un programme de coopération avec le gouvernement tunisien pour venir en aide à cette population. Lancé en 2007, il s'étend jusqu'à la fin de 2011.
La Tunisie a réussi depuis des années à relever le défi de l'éducation. Un Tunisien sur quatre fréquente un établissement scolaire et 99 % des enfants âgés de 6 ans poursuivent leurs études. Cependant, un grand écart existe encore entre les zones urbaines et les zones rurales. Cette population fait face à plusieurs difficultés dont, essentiellement les conditions d'études. Cela se répercute négativement sur leurs résultats et surtout la qualité de formation. D'ailleurs, 170000 enfants ne sont pas scolarisés. D'autres problèmes se posent pour cette frange de la société. Nombreux son ceux qui habitent à 4 kilomètres des établissements scolaires et qui s'y rendent quotidiennement à pied. Les chiffres affichés ont démontré, également que 22 % des écoles rurales ne sont pas raccordées à l'eau potable. En fait, c'est dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Siliana, Kairouan et Kasserine qu'on relève notamment, ce genre de problèmes. Pour réduire l'écart entre les régions, le gouvernement se penche sur la question et ce, en collaboration avec l'UNICEF. Des programmes ont été établis dans ce sens. Les deux partenaires visent à améliorer les indicateurs dans ces régions à l'horizon de 2011. Finalité ; permettre au moins, aux 70 % des élèves de poursuivre leurs études selon les normes nationales. Le plan de coopération vise aussi à réduire le taux d'enfants non scolarisés, âgés entre 6 et 16 ans, à 7 % d'ici deux ans. A rappeler que le pourcentage de cette population s'élevait à 9,7 % il y a quatre ans. Toujours dans le même contexte et pour mieux prendre en charge 70 % des enfants non scolarisés dans ces zones, des programmes alternatifs sont prévus à leur profit. Les élèves aux besoins spécifiques aussi bien au niveau matériel que physique, seront touchés par le programme. Des mesures supplémentaires seront programmées pour améliorer leur niveau scolaire de l'ordre de 20 %.
Programme quinquennal Le programme de coopération entre l'UNICEF et le gouvernement tunisien s'étale sur cinq ans. Il se base essentiellement sur l'amélioration de la qualité d'éducation et la promotion de l'équité dans le domaine. Il vise aussi à lutter contre la violence dans ce milieu à travers la promotion de la vie scolaire et surtout l'implication des élèves dans ce processus. D'autres programmes seront réalisés au niveau national. D'ailleurs, la stratégie développée est axée sur l'amélioration et la consolidation des compétences et la sensibilisation par rapport à l'importance de l'approche participative et la communication. Mieux prendre en charge les enfants non scolarisés figure parmi les objectifs du programme. Pour ce qui est du travail au niveau régional, il se concentre sur l'appui des stratégies. L'accompagnement technique et financier des entreprises à l'échelle locale figure aussi sur la liste des intervention de l'UNICEF. A remarquer qu'un programme a été déjà lancé entre cette organisation et une compagnie pétrolière étrangère dans le gouvernorat de Sfax. Des localités dont Tina bénéficient de cette coopération.
Deux ans se sont déjà écoulés depuis le démarrage de cette expérience. A mi-chemin, l'UNICEF sera-t-elle capable de tenir ses promesses ?