Elle, une jeune fille, qui n'avait jamais été affrontée à un loup auparavant, même si elle en entendait parler ; lui, un jeune homme à l'apparence bon enfant et à l'allure dynamique et d'une intelligence frisant la malice. Le premier jour où ils se sont rencontrés, ce fut le coup de foudre, ce qui incita ce jeune homme à déclarer son amour ardent pour celle qu'il choisit dès le premier regard, en tant que son heureuse élue. En fait il était employé à la ferme du père de la jeune fille et ce fut là qu'il l'avait aperçu et en fut entiché du premier regard. Il ne la quitta, ce jour-là, qu'après avoir pris ses coordonnées, en lui fixant un rendez-vous pour le lendemain au même endroit. Les rencontres ne se multiplièrent pas beaucoup, car la deuxième fois où elle vint à la ferme le jeune homme, se montra tout feu tout flammes pour sa dulcinée. Il lui dit qu'il avait hâte d'aller demander sa main à ses parents. Mais il resta dans l'expectative, car la jeune fille ne se montra ni réticente, ni trop emballée non plus. Etait-elle méfiante, et avait-elle pressenti une entourloupette de la part de ce soupirant anormalement emporté ? Ce fut peut-être ce qu'elle ressentit dans son for intérieur. Le jour du drame, alors qu'elle se dirigeait vers la station du bus, elle fut surprise de le voir dans des rues qu'elle empruntait habituellement. Dès qu'il l'aperçut il vint à sa rencontre. Il lui demanda, de but en blanc, de l'accompagner à un endroit isolé, en lui disant qu'il ne pouvait plus attendre de demander sa main à ses parents et qu'il avait hâte de savourer quelques moments en tête-à-tête avec elle. Ce qu'elle refusa inconditionnellement en lui exprimant sa désapprobation pour ces manières qu'elle trouvait indécentes et indignes. Mais le jeune homme changea subitement de ton et se sentant vexé et humilié, il décida de faire usage de la violence. La saisissant par le bras, il essaya de l'entraîner avec lui, de gré ou de force. La jeune fille lui résista de toutes ses forces. Ce qui aiguisa davantage la colère de son agresseur, qui décida de la rouer de coups, avant de lui arracher le collier qu'elle portait au cou ainsi que son sac à main contenant ses papiers et une somme d'argent. Elle se dirigea au poste de police, afin de porter plainte contre son agresseur en donnant son signalement. Elle présenta également un certificat médical où il était fait mention des multiples ecchymoses qu'elle avait au corps. Interpellé, par les agents de la brigade criminelle, le jeune homme fut présenté au procureur de la République de Grombalia, qui l'inculpa de vol avec violence. Il comparut devant le juge d'instruction, et déclara qu'il avait lié connaissance avec la victime en vue de s'unir à elle pour le meilleur et pour le pire, niant toutefois l'agression et le vol. Mis en détention provisoire, il attend de comparaître devant le tribunal.