Une nouvelle affaire éclate après la mort d'Arafat. Les certificats de décès attestent qu'il est né à Al Qods. Israël envoie des documents à la municipalité de Clamart et à Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur à l'époque, attestant qu'Arafat est né au Caire. Israël demande également à la France de lui fournir des documents attestant qu'Arafat est né à Al Qods. Des fonctionnaires à la municipalité de Clamart affirment que les documents fournis par sa famille, et émanant du ministère des affaires étrangères de la France après la naissance de sa fille Zahwa, témoignent qu'Arafat est né à Al Qods. Jacques Chirac est le premier chef d'Etat à réagir. Il déclare « Âgé de 75 ans, Abou Amar, de son nom de guerre, a pendant un demi-siècle incarné la Palestine, donnant une crédibilité internationale à l'espoir d'un Etat palestinien, mais sans jamais parvenir à concrétiser cette ambition ni accomplir son rêve de prier à Jérusalem ». Le Pape Jean-Paul II, qui a rencontré huit fois le leader palestinien a prié pour que « Dieu dans sa miséricorde accueille l'âme de l'illustre défunt et concède la paix à la Terre Sainte, avec deux Etats indépendants et souverains, pleinement réconciliés entre eux », selon le porte-parole du Vatican. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, « profondément ému », a exhorté à une relance des efforts de paix israélo-palestiniens. Pour la Ligue arabe, c'est également une « grande perte »., à l'instar de ce que ressent le continent africain. Au Salvador, un parc au centre ville de la capitale a été rebaptisé à son nom pour lui rendre hommage. Aux Etats-Unis, les réactions sont partagées. Si le Christian Science Monitor, le Los Angeles Times ou le Washington Post voient en Arafat un leader palestinien, d'autres journaux conservateurs décrivent Arafat comme « un mafioso corrompu et brutal ». Le président américain, George W. Bush, qui a présenté Arafat comme un obstacle à la paix, déclare "Nous espérons que l'avenir apportera la paix et la réalisation des aspirations à une Palestine indépendante et démocratique, en paix avec ses voisins". Côté israélien, deux types de discours ont été prononcés. Tandis que Shimon Pérès, qui avait participé aux accords d'Oslo avec Arafat, a employé un discours assez compatissant avec le peuple palestinien et qui insiste sur l'image du père : « les Palestiniens voient dans Arafat le père de leur nation.