La brigade régionale anti-drogue du district de la sûreté nationale du gouvernorat de la Manouba vient de réussir un coup de filet parmi les toxicomanes de la région, en arrêtant deux suspects. Le premier étant un consommateur, le deuxième un dealer. L'affaire s'est déclenchée suite à l'arrestation d'un jeune homme qui avait un comportement fougueux. Il semait la terreur dans son quartier, et des citoyens se sont plaint du tapage nocturne qu'il commit sur la voie publique, Pour son malheur, il a été intercepté par une patrouille de police qui effectuait une ronde de routine. Tombant nez à nez avec les policiers, il se figea raide, sans dire un mot. Doutant de sa démarche titubante, la police l'interpella par pour vérification de papiers. Il s'est avéré être connu par les services de la police en tant que toxicomane. Fouillé, les agents ont trouvé sur lui une quantité de 500 grammes de Zatla. Conduit au poste surtout qu'il sentait l'alcool, il avoua qu'il s'approvisionnait auprès d'un autre jeune homme dont il donna l'identité. Munis d'une commission rogatoire, les agents ont effectué une descente au domicile du dealer. Arrivés sur les lieux, les auxiliaires de la justice se sont trouvés face à plusieurs personnes en train de fumer de cannabis, dans un état second. Emmenés au poste les fumeurs subirent des analyses toxicologiques qui confirmèrent leur dépendance à la drogue. Une enquête a été ordonnée par le parquet qui a abouti à l'arrestation de quatre personnes dont le fournisseur qui vendait la dose entre cinq et dix dinars. Lors de l'enquête préliminaire, certains prévenus ont reconnu d'emblée goûter à la drogue tandis que d'autres ont persisté à nier les faits bien qu'ils aient été pris en flagrant délit. Il est à noter que deux toxicomanes purgent actuellement des peines de prison, pour autres méfaits. Quant au dealer, il nia les faits affirmant qu'il n'y était pour rien et qu'il n'a jamais fumé ou pratiqué une pareille activité délictueuse. Présentés en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance, sauf pour deux d'entre eux, l'un pour consommation et le deuxième pour écoulement. Son avocat demanda les circonstances atténuantes pour le consommateur qui avoua les faits. Quant au dealer, il sollicita l'acquittement de son client vu que les analyses se sont avérés négatives, d'autant plus que les agents n'ont rien saisi chez lui. L'affaire a été mise en délibéré.