Cet homme est en train de mener un combat d'avant-garde et ce, depuis vingt deux ans. Depuis vingt-deux ans, il est quotidiennement sur la brèche. Il voit, il constate, il réfléchit, il décide et déclenche aussitôt une imposante logistique pour assurer un suivi minutieux, rigoureux et sans failles aux décisions prises. Depuis 87 où il décidait de sauver son pays de la déchéance, des ténèbres des " fins de règnes ", de l'embrigadement des âmes cherchant refuge dans le déni identitaire, sinon dans les idéologies contre-nature, il n'a eu cesse de raffermir les liens de solidarité pour combattre l'individualisme décapant. Il n'aura guère de répit tant que subsistera encore, ne serait-ce qu'un, un seul chômeur dans notre pays. En 87, alors que le monde sonnait le glas des idéologies et qu'à travers leur dépérissement s'insinuait la pire des mouvances, celle qui pactise avec le diable au nom de Dieu, le Changement installe une voie de salut non pas uniquement pour la Tunisie, mais pour la région tout entière. A l'époque du " Ni gauche / ni droite " ; à l'époque du retour lancinant des nationalismes et de la montée des obscurantismes, Ben Ali reconstruit, miraculeusement, la Tunisie et lui évite, surtout, de basculer. Nous sommes, certes, à peine 10 millions de Tunisiens, aujourd'hui. Mais, nous sommes un peuple instruit, porté sur le libéralisme et résolument ouvert sur le monde. Lorsque Ben Ali parle " excellence ", il sait que cette valeur que nourrissent les accents du " superlatif " chatouillent quelque chose d'inné en nous : le sentiment d'être les meilleurs, la conviction d'être ce véritable creuset des cultures ; la fierté d'avoir vécu sur les visions futuristes de nos réformateurs, ainsi que cette singularité identitaire, arabo-musulmane avec des gènes carthaginois et berbères dans l'âme. Du coup, Ben Ali rappelait Ibn Khaldoun, Hannibal et le Général Kheïreddine au bercail. Il s'y réfère, toujours pour exhumer nos repères ancestraux et pour consolider les balises du progrès. En 87, encore l'heure était grave. La Tunisie souffrait d'une fracture sociale menaçant de désagréger ce qui devait, en principe, faire sa force : la classe moyenne. Les doctrinaires des grands sanctuaires de l'économie (FMI-BM), prônaient le " tout économique ". Les populistes inventaient le " droit de l'hommisme " et réussissait le prodige maléfique de réunir les composés des extrêmes dans un cocktail explosif. Il leur aura explosé à la figure. Car, le Changement rappela, à la face du monde, à ceux qui sont prisonniers dans leurs frontières idéologiques que les Droits de l'Homme ne sont pas que politiques. Ils sont, d'abord, économiques. La Révolution française, celle-là même qui accoucha de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ne fut-elle pas enclenchée par le désespoir et par la famine des pauvres ? Souvent les artisans du " prêt-à-penser " oublient que le social est indissociable de l'économique. Mais c'est à travers cette harmonisation que la Tunisie de Ben Ali s'apprête à rejoindre le pelotons des pays développés. Aujourd'hui, fort d'un capital de réalisations à hauteur de 96% du programme présidentiel du mandat qui s'achève, le Président Ben Ali, place la barre encore plus haut. Continuité dans les équilibres socio-économiques, ceux-là mêmes qui nous auront préservés du cataclysme économique mondial. Confiance en la relance et en un retour plus marqué de la croissance. Mais tout en capitalisant la maturité des Tunisiens, tout en renforçant les attributs familiaux et sociaux de la femme - singularité arabo-musulmane - Ben Ali vouera encore et toujours son attention et énergie aux jeunes, pour l'emploi, pour les sensibiliser au sens du civisme. Il y a, en effet, une génération-Ben Ali. Et c'est elle qui tiendra les leviers du pays. Nos jeunes auront, donc, à s'impliquer résolument dans la vie publique et dans la politique tout court. Il leur incombera de parachever l'œuvre de démocratisation du pays. Et, avec Ben Ali, ils sont à bonne école. Dans cinq ans, en 2014, nous aurons encore à saluer la justesse des visions futuristes de Ben Ali. Il nous faudra, nous autres hommes et femmes de médias, nous impliquer davantage dans cette œuvre civilisationnelle. Hier, le Chef de l'Etat a évoqué le rôle décisif des médias dans ce processus. Il nous a appelés à percer les tabous et, en filigrane, à nous affranchir, de cette autocensure, de claustration psychique. Il nous appelle, donc, à évoluer, à être le reflet de notre société et notre de époque. Une intelligentsia positive, des universitaires, des penseurs ne demandent pas mieux que de faire partager leur vision d'une Tunisie de rêve. Grâce à Ben Ali, le rêve est permis. A condition que nous sachions, journalistes, penseurs, créateurs et intellectuels, nous affranchir des barrières systémiques, et savoir courageusement répondre aux négativismes qui ne conçoivent pas une Tunisie autrement que dans les hérésies partisanes.