C'est parti, les tests écrits et oraux ont débuté dans les lycées et les collèges. Les élèves se sont mis au travail, histoire d'être à jour et de préparer leurs examens. Les parents comme d'habitude sur leurs nerfs consultent les profs et c'est déjà la fièvre des cours particuliers. Le calendrier des devoirs de contrôle vient d'être établi par les enseignants. Chaque professeur a fixé, avec ses élèves, la date exacte de ces premiers examens trimestriels. On essaie par tous les moyens de bien répartir ces devoirs afin d'éviter qu'il y en ait plusieurs durant la semaine. Fatigue, stress,... Tel est l'état des élèves à la veille de ces tests et devoirs. Excès de travail scolaire sans doute mais aussi obligation de réussir son examen. Face à cette situation qui se répète en cette période scolaire, les parents s'inquiètent. La fatigue, les maux de tête, de dos, de ventre, l'anxiété, les nerfs qui lâchent, la difficulté de dormir. Tous ces maux et ces malaises sont devenus monnaie courante. Un marathon de devoirs, difficile à gérer Partout et dans tous les établissements, on se prépare pour bien passer ces premiers devoirs. Les élèves seront évalués sur deux ou trois cours. Ce n'est pas lourd. C'est le début de l'année scolaire. Mais le problème se pose au niveau des classes terminales où le programme dicte sa loi et les matières à réviser sont plutôt nombreuses. Ce qui domine chez les lycéens, c'est la pression, l'angoisse, le désarroi et la peur d'échouer. Un sentiment d'attente pénible, une peur. Le sommeil est souvent perturbé avec le plus généralement une insomnie. L'appétit diminue. Un changement de rythme pour nos élèves qui devront travailler et bouger après tant de repos. Mais il faudrait s'habituer et surtout être à jour. Tous les élèves s'affairent sur leurs cahiers pour préparer l'ultime étape avant le jour ''J''. Beaucoup d'entre eux ont d'ores et déjà bouclé une matière, deux pour les plus travailleurs d'entre eux. Samira en 4ème année lettres met les bouchées doubles pour bien passer ces devoirs de contrôle " Je révise, dit-elle, les matières par ordre de priorité. Il est certain, qu'en ce moment les distractions passent au second plan. C'est une période difficile, voire cruciale pour moi. Je ne dois pas rater mes devoirs et je ferai tout mon possible pour avoir une bonne note dans chaque épreuve. " Salem en 4ème année économie -gestion affirme que la révision ne saurait être ponctuelle " C'est un travail soutenu de tout un trimestre qui commence dès les premiers jours de la rentrée. L'élève doit être à jour. Je crois que si l'on effectue un travail régulier et organisé, on peut avoir une bonne note en examen " La fièvre des cours particuliers ! Les parents sont aux petits soins pour leurs enfants. Ils se mobilisent en cette période cruciale pour aider leur progéniture à bien entamer ces devoirs trimestriels. Ils consentent un budget consistant pour la réussite de leurs enfants. Ils pensent que les cours fournis dans les salles de classe ne sauraient être suffisants pour préparer ce difficile examen. Ces cours privés constituent malgré tout une plaie saignante pour les familles qui casquent un argent fou pour leurs enfants en particulier pour celles qui ont des revenus limités. Et cela dépend de la formule : en classe, en groupe restreint, à domicile ou en individuel. "Je dépense 500 à 600 dinars par mois pour mon fils qui passe cette année son bac. Ces cours sont nécessaires. Il ne peut pas s'en passer. C'est un complément pour le cours du prof " estime Nadia mère de trois enfants. Sami père de deux enfants fait la navette chaque soir pour emmener ses enfants aux cours particuliers " je dois faire des sacrifices. Il m'arrive de les attendre jusqu'à 22 heures le soir. C'est fatiguant pour moi et pour mes enfants. Je ne sais pas s'ils auront assez de temps pour préparer leurs leçons de demain ! " Les professeurs de maths, de physique et de gestion sont les plus sollicités. 40 à 60 dinars la séance ! Les parents ne lésinent pas sur les moyens. Ils sont dans l'obligation de soutenir leurs enfants. Leur souci majeur c'est que leurs enfants obtiennent de bonnes notes. Peu importe le prix à casquer. Les moins nantis ont recours aux cours de soutien dispensés dans les collèges et les lycées. Toutefois, quelques élèves préfèrent encore réviser seuls et bien écouter le prof en classe plutôt que d'avoir recours aux cours particuliers.