Les prix du brut reculaient un peu hier en début d'échanges européens, alors que le pétrole new-yorkais a dépassé 80 dollars hier dans les échanges électroniques, pour la première fois depuis un an, un pic favorisé par la bonne tenue des Bourses et un dollar faible. Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), le baril de "light sweet crude" (échangé à New York) pour livraison en novembre perdait 32 cents à 79,29 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord (échangé à Londres) pour livraison en décembre baissait de 23 cents à 77,54 dollars. Le baril de brut new-yorkais n'avait plus dépassé ce seuil depuis plus d'un an (14 octobre). Il est monté à 80,05 dollars mardi dans les échanges électroniques en Asie (pendant la nuit en Europe), avant de refluer et d'ouvrir les échanges européens en baisse. Les échanges sur le brut américain restent électroniques jusqu'à l'ouverture de la corbeille à New-York. "Une combinaison de résultats américains brillants et des minutes haussières de la Banque centrale d'Australie (portant à croire en une prochaine nouvelle hausse des taux d'intérêt, ndlr) ont redynamisé l'appétit au risque et fait tomber le dollar tandis que le brut échangé sur le Nymex dépassait 80 dollars pour la première fois depuis un an" commentait Kenneth Broux, analyste de Lloyds Banking. L'Australie est confrontée à un risque croissant d'inflation après son redressement spectaculaire dans le contexte mondial de la crise économique, a en effet prévenu mardi sa banque centrale, dans des minutes visant à expliquer la hausse surprise des taux début octobre L'avancée des prix du brut a accompagné une glissade marquée du billet vert face aux autres devises. Le dollar américain est tombé jeudi dernier jusqu'à 1,4994 dollar pour un euro, son niveau le plus faible en 14 mois, renforçant une vague déjà solide d'achats de matières premières. Le marché du brut bénéficiait aussi de la bonne tenue des Bourses internationales. Les Bourses avaient maintenu de bonnes hausse, notamment grâce au fait que les investisseurs s'attendent à ce que les bénéfices des entreprises américaines au 3ème trimestre reflètent la reprise économique en cours. Tout regain de tension pourrait, s'il était conjugué à un nouveau recul du dollar, faire grimper davantage le baril. Si le commerce international se redresse, l'Opep devra se préparer à relever son niveau de production "de façon rapide et déterminée" pour empêcher que les cours du brut ne flambent à près de 150 dollars comme en 2008, a prévenu lundi le cabinet CGES dans son rapport mensuel.