La valse des entraîneurs n'est pas un phénomène nouveau chez nous comme partout ailleurs. Il se maintenait cependant dans des proportions plus ou moins acceptables avec ,la plupart du temps ,une moyenne oscillant entre trois et quatre remaniements. L'insuffisance des résultats l'incompatibilité d'humeur entre les responsables et l'entraîneur et les difficultés de communication entre ce dernier et les joueurs sont les motifs les plus invoqués pour justifier la rupture. La responsabilité des dirigeants ou celle des joueurs est à chaque fois passée sous silence ou presque. Ce phénomène d'instabilité au niveau de la direction technique s'est cependant amplifié d'une manière inquiétante la saison écoulée au cours de laquelle huit clubs de la ligue I ont procédé au changement de leurs entraîneurs et pour certains d'entre eux (EST, ASK, EGS Gafsa...) à plus d'une reprise. Du jamais vu dans les annales de notre football, Cet absolu mais combien peu envieux record établi par le précédent exercice , on l'a perçu comme étant une exception qui ne devait ni pouvait se reproduire. Mais mal nous en prit puisque ce record venait d'être égalé au terme de la neuvième journée. Celle-ci s'est particulièrement "distinguée" puisqu'elle fut fatale à trois entraîneurs à la fois, à savoir Lotfi R'him (ESS), Ezzeddine Aït Djoudi (ESZ) et Fethi Laâbidi (CSH-Lif). Le divorce s'habille cependant de courtoise. Il ne fait plus suite ni à un limogeage ou un remerciement mais plutôt à un accord de séparation à l'amiable entre le club et l'entraîneur et chaque partie y trouve finalement son dû.
Le déclic salvateur : un mirage pur et simple La fièvre des résultats, dans la course au titre pour un groupe de prétendants et la lutte pour le maintien pour d'autres moins lotis fait, quand pour une raison ou pour une autre,les choses ne tournent pas rond, de l'entraîneur le bouc émissaire tout indiqué. Seul et à lui seul de payer la facture .Les responsables, en faisant endosser la responsabilité de l'échec à l'entraîneur cherchent à se disculper et en même temps ils espèrent voir le changement de l'entraîneur déclencher le "déclic" salvateur. Or il ne s'agit ni plus ni moins que d'une fuite en avant,aux trousses d'un mirage fuyant. Le CSHLif, l'ESZ ou autre l'O. Béja sont-ils sûrs d'éviter le pire après avoir recouru au changement de leurs entraîneurs , car il n'est pas certain que la successeur ferait mieux que son prédécesseur.