La victime dans cette affaire, une jeune fille qui se préparait à passer l'examen du bac, avait senti un malaise, le jour du drame, alors qu'elle faisait carême, étant donnée que c'était le mois de Ramadan de l'année 2002. Sa mère inquiète fit appel à un médecin qui après l'avoir auscultée, décida de lui injecter un produit afin de la soulager et calmer ses douleurs. Mais ayant constaté que l'état de la patiente avait empiré il fit appel à une ambulance pour la transporter aux urgences d'un hôpital de la place, où elle fut mise sous soins intensifs mais en vain. Elle passa de vie à trépas quelque temps après. Sa mort était-elle due à l'effet du cocktail, injecté par le médecin qui vint l'ausculter chez elle ? En tout état de cause, ce fut ce qu'avait estimé la mère de la jeune fille, et sur cette base, elle déposa une plainte contre le médecin tenu pour responsable d'une erreur médicale. Inculpé d'homicide involontaire, le médecin en question fut acquitté par le tribunal de première instance, qui considéra que le lien de cause à effet entre l'injection pratiquée par le médecin et la mort de la victime n'était établi. La mère de la victime interjeta appel de cette décision, conjointement avec le ministère public. Devant la cour, l'avocat de la partie civile, soutint qu'il y a eu erreur médicale fatale, de la part du médecin ayant injecté à la victime, un produit contre-indiqué en l'occurrence, et qui fut, soutint-il la cause de sa mort subite. Il demanda sur cette base de la cour, de déclarer ce médecin responsable, en l'astreignant à une des dommages intérêts à titre de réparation, aussi bien pour le préjudice matériel que moral que les héritiers de la victime avaient subis suite à la douloureuse disparition de leur fille. Quant à l'avocat de la défense, il plaida l'absence de toute preuve de la responsabilité de son client qui avait fait tout son possible pour sauver la victime. Celle-ci, précisa-t-il, avait été prise d'un malaise avant même l'intervention du médecin qui avait injecté un produit pour la réanimer. Or, rien n'indique ni ne prouve que ce produit était contre-indiqué. L'avocat affirma d'un autre côté que l'équipe médicale de l'hôpital où fut transportée la victime, n'a pas constaté au cours de son intervention la présence d'un produit médical qui aurait causé sa mort. La victime décéda malgré les efforts déployés par l'équipe médicale pour la sauver. Celle-ci, soutint l'avocat, n'avait aucunement décelé que la cause de la mort de la victime était due à une injection d'un quelconque produit contre indiqué. Il demanda à la cour sur cette base la confirmation du jugement de première instance ayant prononcé l'acquittement de son client. La cour suivra-t-elle la thèse de la défense ?