Il nous a été donné de sillonner pratiquement tous les stades où évoluent nos clubs appartenant à l'élite et même ceux de la Ligue II. Une parenthèse avant de commencer : Mettre en exergue et souligner avec force et rendre hommage à l'extrême hospitalité et cordialité de nos confrères régionaux qui, en dépit des conditions difficiles où ils travaillent nous ont toujours reçus avec tous les honneurs insistant lourdement à nous céder leur place et nous proposant d'acheminer à notre place nos écrits par leur propre fax. Un constat quasi général et grandement regrettable interpelle et saute de prime abord aux yeux : le calvaire de la presse écrite quant aux conditions, à la logistique et aux moyens qui leur sont offerts. Enumérer les carences stade par stade serait fastidieux et autrement répétitif. Nous nous contenterons donc d'en citer quelques unes histoire de sensibiliser les parties concernées pour améliorer et tenter de remédier à ces circonstances délétères où nous évoluons. Le 7 novembre de Radès, notre fleuron et dernier né est doté d'une grande salle de presse avec une plusieurs appareils de fax non fonctionnels pour la plupart. Sa tribune de presse quoique très vaste est régulièrement prise d'assaut surtout lors des grands chocs par des personnes étrangères à la profession. De là à ce que des escarmouches et querelles éclatent en son sein n'est pas rare. Pour El Menzah, il suffit de la moindre averse pour que les collègues soient inondés et se réfugient derrière les vitres du hall d'entrée. Autre problème de taille spécifique à El Menzah : les voitures des journalistes au niveau de l'accès à la hauteur de la voie ferrée sont acceptées à la tête du client en dépit du fait d'avoir exhibé patte blanche. Justification des responsables : l'heureux collègue « autorisé » de passer a un matériel lourd (un appareil photo en bandoulière) à trimballer et pas vous ! Au Taieb Mhiri de Sfax c'est encore pire : six tables à trois places chacune sont réservées à la presse. Soit un total désuet de 18 correspondants pour une aussi glorieuse ville où évolue un CSS couru par tout le pays pour couvrir ses matches ! Mais là où le bât blesse, c'est l'emplacement réservé aux médias à l'extrémité des travées couvertes, autant dire exposé aux caprices de dame nature : le soleil de plomb en été et les pluies diluviennes en hiver. Concernant l'olympique de Sousse, l'espace attribué à la presse est confortable et spacieux mais le hic dans l'affaire c'est qu'il jouxte de très près la tribune d'honneur avec parfois quelques débordements entre les VIP visiteurs et locaux gênant la mission des correspondants. Les stades de Zarsis, Gafsa, Béja, La Marsa , Kasserine, Bizerte, Jendouba sont certes dotés de cabines vitrées pour les collègues, mais tellement vétustes que les présents y travaillent à l'étroit entassés les uns sur les autres. Le municipal d'Hammam-Lif vient juste de rouvrir ses portes avec une tribune de presse flambant neuve mais pas correctement protégée des intempéries. Les journalistes y sont donc exposés au soleil caniculaire et autres ondées latérales. Sans oublier la curieuse absence d'une buvette toujours indispensable par ses boissons désaltérantes ou chaudes. Comment voulez- vous dans ces conditions que la presse sportive accomplisse sa mission ? Les sacrifices sont certes compréhensibles, acceptables et font partie du métier, mais de là à dépasser les limites requises, l'affaire tourne court et handicape lourdement les collègues dans l'acquittement de la tâche qui leur incombe.