Au cours du mois d'octobre 2009, S à bord de sa voiture roulant à une vitesse autorisée dans une rue en plein mouvement, a heurté par inadvertance un jeune piéton au beau milieu de la route. Il est descendu du véhicule et a parlé avec le petit qui apparemment n'était pas blessé. Il a continué son chemin. Il n'a pas estimé utile d'informer les agents de l'ordre pensant qu'il s'agissait d'un cas sans gravité. Entre-temps des témoins ayant assisté à la scène et connaissant l'enfant, ont fait appel à sa mère. Cette dernière est venue au lieu de l'accident. Elle a trouvé son fils étalé par terre, alors sans perdre de temps elle l'a emmené au cabinet d'un médecin. Des témoins oculaires ont transmis à la mère le numéro d'immatriculation du véhicule. Tranquillisée sur le sort de son fils, la dame a fait appel à son mari qui était parti travailler. Une fois sur place le couple s'est dirigé au poste de police où ils ont donné le numéro d'immatriculation de la voiture. Les agents de l'ordre se sont déplacés sur les lieux et ont fait les constats nécessaires. La chambre de mise en accusation a transmis le dossier à la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour juger le conducteur. Il a été accusé de délit de fuite. Ne s'étant pas présenté, il a été condamné à une peine de quatre ans de prison ferme. C'est en voulant se faire délivrer un papier qu'il a été arrêté et informé qu'il faisait l'objet d'un jugement par défaut et auquel il a fait opposition. Il a comparu en liberté devant la même chambre criminelle. Interrogé à propos de sa fuite après avoir heurté le jeune homme, il a nié les faits en déclarant qu'il ne s'est pas enfui. Il est descendu de son véhicule après le choc et a parlé avec le jeune homme. Il lui a paru que le jeune homme allait bien et qu'il n'y avait aucune blessure inquiétante. Après ce constat, il a continué son chemin. C'était également l'avis de son avocat qui a plaidé l'innocence de son client affirma que le jeune a tout juste passé une visite médicale de routine et a quitté le cabinet du médecin tout de suite après, puisqu'il n'y avait rien de particulier ou de grave à signaler . L'avocat a demandé au tribunal d'annuler le jugement de tenir compte de la bonne foi de son client et surtout les circonstances de l'accident, en prononçant l'acquittement. Après les délibérations l'inculpé a vu sa peine réduite à deux ans de prison au lieu de quatre.