Le tourisme tunisien connaît une mutation profonde. La demande touristique a considérablement fluctué ces dernières années et ce en raison de la crise économique. La croissance mondiale de 5% s'est retrouvée à 2% et notre pays n'a pas été épargné. Les professionnels sont conscients de cette chute et font tout pour endiguer cette baisse et booster les ventes sur la Tunisie. C'est dire que l'assemblée générale élective de la Fédération tunisienne d'hôtellerie qui se tient ce matin à Tunis essayera de porter de nouvelles idées, d'aplanir les difficultés et de redynamiser le secteur. La fédération tunisienne d'hôtellerie a un rôle à jouer dans cette conjoncture difficile. Mais faut-il lui donner les moyens de s'adapter aux profondes mutations que connaît le paysage touristique international afin d'améliorer sa contribution au développement touristique. La nature et l'ampleur de ces changements imposent tout d'abord une solidarité entre les hôteliers appelés plus que jamais à se rapprocher et à générer des regroupements qui s'érigent désormais en une priorité dès lors qu'ils constituent les meilleures réponses à la mouvance que connaît le tourisme mondial mais aussi consolider un partenariat efficace et responsable entre l'administration et la profession, seul garant de la réussite et de la pérennité du tourisme tunisien. La FTH a certes essayé sous la férule de son Président Mohamed Belajouza de servir ses adhérents et le secteur. Sa stratégie s'est axée sur la formation, la promotion et la commercialisation de notre produit touristique, la mise à niveau et le classement des hôtels, la participation active au dossier de l'endettement, aux négociations des nouvelles conventions collectives et de conciliations qui ont touché plusieurs unités hôtelières. Les professionnels suivent-ils ? Ont –ils sollicité cet organisme pour résoudre leurs problèmes où sont-ils indifférents ? Il semble qu'ils composent avec cette crise et les efforts qu'ils fournissent ne sont pas suffisants. Mais doivent-ils se croiser les bras? Non nous dit l'hôtelier Afif Kchouk « il y a moyen de s'en sortir en rationalisant davantage les actions de promotion et de marketing menées de façon classique, en repensant et réadaptant les méthodes de travail à la conjoncture, en changeant d'approche des marchés émetteurs, en redéfinissant les priorités des segments de clientèle, en appuyant davantage sur la formation. Plusieurs chantiers sont à ouvrir et il ne faut pas attendre que la crise passe pour le faire » Nos hôteliers devront reprendre goût au travail et retrouver leur enthousiasme. Ils ont besoin de leur fédération pour les soutenir et les motiver. Ils doivent adhérer. Le cas de la FTH de Nabeul-Hammamet est édifiant. Seuls 38 établissements hôteliers sur 160 dont 112 en activité sont adhérents à la fédération soit 34%. Ce pourcentage exige de nous toute une vraie pause de réflexion ! La haute saison approche. Il faut se mobiliser pour rattraper le temps perdu. Soyons optimistes et ouvrons le débat pour nous en sortir de ce marasme qui guette ce secteur. Les remèdes viennent des professionnels et cette AG est là pour les entendre et leur venir en aide. Soutenons notre Fédération qui est sur deux grands projets : la maison du tourisme qui prend forme et la confédération du tourisme qui elle aussi est en cours de concrétisation, deux espaces qui permettront à nos hôteliers de se rencontrer et de trouver des solutions à leurs préoccupations. Le nouveau bureau qui sera composé de gens dynamiques tentera d'agir avec un nouvel état d'esprit et une nouvelle mentalité susceptible de donner plus d'espoir à nos hôteliers.